Page 28 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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La littbrature orale et son imaginaire particulier
ertains pourront s'étonner de trouver la individus. Cetre évocation des forces anestfala
C Littéranice orale assacice à un courant dont un peuple est issu se particularise ti un aurre
liaéraire, Pourmc, pendanr près d'un siède, en niveau : il n'y a pas d'aurcurs individuels.
raipon de circonstances historiques phailitres - b mais plurdr une production coliective. Cmah
g&-todrt de la dase lertrée était rmr& en souriendmnt que le mor linbanue ne peur êue utilisé
Franee après la Conquhe anglaise de 1760 - . notre ici que rnbphoriquement ; mais le mor culture ne
linéranire, td un brasier réduir à ses a&, l'est-il pas, dgdement, quand il s'applique h autre
se
&presque rodemrnr dans sa dimension or&. chose qu'h la culture des champs !
En fur, quand on voudra répliquer aux ~sssrtions Vehicule de ses aspirations, de son imaginaire
dt lord Durham selon ltsquellss iiom serions , un milmif, cene litrérature de nxarse constitue le
d e sans lirrinnire .*, on réussira à colliger :out terreau privilégit ou germenr loisir les schimas -
au plus uois ma perla rares dtçpeids au fil de mains préfirent parler d'arch@-pes - qu'un
p nos premiers journaux, dmoignagts. en peuple se fait de lui-&t, sa vtrirable idenriré
de
1848, dt près d'un sikle de vie inrellecruelle'. culwlle, Er que &oile. de l'identité siculaire des
M& 1A oh il aurait fallu regardc~, c'tsr du côté de Q&, cet immparable hérirage ? Na Ikgendes,
la hroCntiuc orale. Dans leur rcpli instinctif pur nos contes et nos chansons de rradition orde
lssurrr leur sunlic, alors même qu'ils désappre- parlenr d'un peuple fier, jod, haspitalier, sûr de
naient A mcndiquer, les Canadiens se mirtnr à lui, bon vivant et au farouche espnt d'indépendance.
mmsciter de la mémoire and ses diaasors, Un peuple ne didaignant pas la licence, qui
scs contes et scs légendes, puis A faire fiunifier avec laine le purimisme à son clergé ainsi clu'aux
iuic rare Qc@e cet héritage qui trouva ici sa terre angiophones protestants. Bienheureuse Lpque où
d'dation, plus que parrour ailleurs dans la les questions portant sur i'i&nt.itt culturdlc ne se
fiantaphonie. Nos andtres venaient dc choisir la posaient pas. Ou la cuipabilird et les complaes
tradition oralc comme ciment de Iciir vie sociale. d'impuissance et d'aurûdeçtruaion qui caraaCrisent
actuellement Its Quebtcois dits de souche ne
QOt fiut-il enreiidre par * litrérature orale * ? C'est
trowaienr encore aucun écho.
a patrimoine qui, rransmis de bouche A oreiiie
depuis les mystCricux lointains da origiats, se fair Soulignons la fkonditt 31 nulle autre paredie de
l'cxpmmon la plus fidUc de Phc d'une mkexivité. cette littiraturc : si, pendanr plils d'un sikde. clle
relie
qui
I1 s'agit en fait du lien d~l les poinrs fut A peu prb notre unique vdhicule culturel.
mttr&mes de la dur& d'un peuple, ce qu'il y a de quand émergeront, au XW side, les pruniers
contind et de permanent dans la succession des écrivains dignes dc ce nom, la rnajoritt de ces
dernien se feront Ics simples et fiddcs transcripreurs
de cr~ rGts que les générations se transrnettaienr
avec la vie. Et enmre aujourd'hui, quamite d'auteurs
puisent abondammenr fi cette souice inmisable cr
permerrent ainsi 3 leurs lecteurs de s'intkgrer aux
gesres et aux mythes primitifs h i'origine de leur
devenu collectif. Son contenu, qui fair fi da modes
et des moyens lidraircs de uansmission, essaime
dans la liatmturc écrite comme si elle avair
toujours it4 son véhicule privilégi
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La litterature orale et son
imaginaire particulier