Page 27 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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Avec la Conquête débute la présence anglaise au Québec. Les adminisuateurs français
retournent rapidement en France, ec l'élite britannique s'insralle à leur place. Globalernenr,
toutefois, les structures administratfves changent peu : le territoire que l'on appelait (( Canada i,
devient la province de Québec, le gouverneur français est remplacé par un gouverneur angîais
et la nouvelle mère patrie. comme l'ancienne, régit la colonie. Le régime seigneurial demeure
intouché et la noblesse locale, qui reste au pays. se consacre dorénavant à une adminismrion
plus judicieuse de ses terres. Cependant. son acck a des postes administratifs dépend
desormais d'une condition : l'obligation de prêter un serment anricatholique, le serment du
Test, ce qui exclut à toutes fins utiles les Canadiens franpis.
Les habirancs de la Nouvelle-France demeurent propriétaires de leurs biens et conservent.
selon le bon vouloir du roi d'Angleterre. le droit de pratiquer leur religion. Rien, dans le traité,
ne concerne cependant leur langue et leun coutumes. Ils conservent bgalement la liberté de
commercer, et la vie Oconornique reprend mpidement son cours normal, à la diffbrence prés
que les fourrures vont maintenant être expédiées vers le marché anglais. ~'&ise catholique
se retrouve. quant 2 elle, dans une position difficile. Les communauces religieuses voienc leurs
effeaifs diminuer dangereusernenr De même, après la mort de Mgr de Pontbriand en 1760,
l'Église coloniale passe sous la tutelle d'un mi protestant Enfin, elle se voit contrainte i
respecter la foi des protestants qui arrivent dans la nouvelle colonie anglaise.
L'indépendance américaine
La Révolution américaine provoque au Québec des changements importants. Aprés
l'indépendance des États-~nis en 1783. de nombreux Loyalistes émigrent vers l'Amérique du
Nord britannique et la proportion anglophone de la population passe à 15 % en 1790. Se
retrouvant soumis aux lois civiles et a la tenure seigneuriale françaises. ils ont tôt fait d'exiger
la tenure et les lois anglaises sur un territoire qui leur serait propre er en 179 1, l'Acre
constitutionnel divise la colonie en deux provinces : le &-Canada (le Quebec) pour les
Canadiens français et le Haur-Canada (l'Ontario) pour les colons anglais et loyalistes. Un
gouverneur généml présidera à l'ensemble du territoire, assisté d'un conseil exécutif. d'un
conseil lbgislatif nommé par le roi, d'une chambre d'assemblée élue par la population et de
lieucenanu-gouverneurs pour chaque province. Ce nouveau systéme confère aux Canadiens
français une institution palitique ghce a laquelle ils sont désormais en mesure de revendiquer
un plus grand pouvoir politique.
Au cours des décennies qui suivent la Conquête, la culture canadienne-française demeure
essentiellement orale. Des légendes peuplées de sorcières, de luuns, de feux follets, de loups-
garous, de revenanrs et de diables perpktuent une moralire populaire au sein de laquelle le
bien et le mal sont clairement définis. Vérirable imaginaire collectif auquel puiserons les
conteurs et hivains du xixe sihcle et que les ethnologues du début du me siècle recenseront
avidement. ces Ikgendes, souvent basées sur des faits réels survenus en Fmnce ou dans la
colonie et mettant en scéne des personnages représentatifs de la vie quotidienne. sont le
symbole d'une culcure canadienne-française qui existe désormais en soi.
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Tdd de Paris et Acte de Québec lndbpendance des Étati-~nis I
Proclamation rapte
Aae conrdbitionml et criotlon
du Haut et du Bas Cuudr