Page 26 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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La teneur du document
Si nous prenons pour exemple les actes notaries, il est bien evident que selon Ie type
d'acte, les difficultes de lecture reliees a la teneur de l'acte varieront. En effet, certains
actes sont presque toujours formules de la m~me fa~n. Le contenu de certains autres par
contr, est absolument imprevisible. Pour les lire avec aisance, il faut done ~tre familier
avec Ie genre de document que nous avons en main. En ce qui nous conceme, les actes
d'etat civil, les documents notaries et ceux de la justice sont ceux que nous sommes Ie
plus souvent appeles a d6chiffrer. Voila pourquoi nous consacrons Ie cbapitre troisieme a
ce probleme.
Le vocabulaire employe
Le langage utilise par les scribes apporte lui aussi son lot de problemes. Parce que
rediges dans une langue et un contexte qui ne sont pius les notres, ces documents
contiennent leur part de difficultes. On con~it que pour les lire avec facilite et assurance,
il nous faut ~tre familier avec Ie vocabulaire et les expressions de I'epoque oil il a ete
redige. La connaissance ou la meconnaissance des termes et expressions couramment
employes a I'epoque s'avere primordia!e. Aussi, avons-nous juge bon de faire porter Ie
chapitre quatrieme sur ce sUjet.
L'orthographe
Aussi paradoxa! que cela puisse paraitre, I'orthographe peut s'averer un probleme
serieux dans Ie dechiffrement d'un document. Les mots n'ont pas toujours ete
orthographies comme ils Ie sont aujourd'hui. La langue fran~aise a mis du temps a se
stabiliser. Derivee du latin, elle en a longtemps subi I'influence, ce qui s'est
particulierement reflete dans I'orthographe. De plus, il a faUu du temps pour fixer
I'orthographe de mots qui se pronom;:aient de la m~me fa~n. Pensons aux mots Yair,
vers, verre, vert et ver, ou encore aux mots mais, mets et meso Enfin, bien qu'on les
pronon~ent tout comme nous les pronon~ns aujourd'hui, plusieurs mots n'avaient pas
Ie m~me orthographe. Pensons aux mots bu, pu et vu qui s'6crivaient beu, peu et veu ou
encore au fait que I'imparfait de I'indicatif et Ie conditionnel present se pronon~ait (e)
mais s'6crivait oit. On parlait a cette epoque des fran~ois et des anglois. L'intervention
definitive de l'Academie, pour fixer les regles que nous connaissons aujourd'hui en ce
domaine, ne date que de 1835.
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