Page 30 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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longtemps deIeguee aux autorites religieuses. Les registres produits par les cures, tout

                  comme ceux rediges par les pasteurs protestants, les rabbins juifs etc. ont ete
                  officiellement reconnus par les autorites civiles.
                    Les officiants dans chacune de ces religions devaient tenir ces registres en double et en
                  remettre une copie chaque annee aux autorites civiles. Ce sont les doubles de ces registres

                  anterieurs aux cent dernieres annees qui sont conserves dans chacun des centres des
                  Archives nationales. Les registres des cent demieres annees se trouvent aujourd'hui
                  regroupes dans deux centres, un aQuebec et I'autre aMontreal.

                  D'oil vient I'habitude de rediger de tels actes?


                    Pour repondre a cette question, il nous faut remonter loin dans I'histoire. Au Moyen-
                  Age, on designait les personnes uniquement par un prenom. On parlait de Renaud, de
                  Gauthier, de Jean, de Pierre etc. Les villages etaient si petits que tout Ie monde se
                  connaissait. Quand deux individus s'appelaient Pierre, pour les differencier, on les

                  designait par un qualificatif comme Ie blond, Ie grand, Ie petit ou encore par un defaut
                  comme Ie bossu, Ie laid, Ie muet etc. Qu'on pense aCharles Le Magne, a Jean Sans terre
                  etc. Si on ne trouvait pas de qualificatif, on se servait souvent du metier exerce, comme

                  Jean Ie boulanger, Ie boucher etc. Quand quelqu'un se mariait, ses enfants portaient un
                  prenom et un qualificatifpropre et non pas un patronyrne ou nom de famille.
                   C'est depuis I'ordonnance de Villers-Coterets en avril 1539, par Ie roi Fran'iois
                  premier, que les cures furent tenus d'identifier les nouveaux nes par Ie patronyrne de leur
                  pere. C'est a ce moment qu'apparurent et se fixerent les noms de famille. Par cette

                  ordonnance, Ie roi obligeait les cures atenir des registres de bapteme avec mention du
                 jour de la naissance et du nom de l'enfant C'est donc de cette periode que datent les actes
                 officiels de naissance et bapreme. Par contre, quand des personnes se mariaient ou

                 decedaient, on tenait deja un registre des comptes a payer pour Ie mariage ou
                 I'enterrement. On prit donc I'habitude d'inscrire dans un seul registre les actes de
                 bapreme, mariage et sepulture.

                 Lareglementation au pays


                   La legislation qui prevalait en France se poursuivit ici des Ie debut de la colonie. Les
                 pretres avaient dejiil'habitude de tenir de telles registres en double. Cependant, comme ils
                 ne venaient pas tous de la meme region de France, ils ne tenaient pas les registres avec la

                 meme rigueur. Pour uniforrniser Ie tout, Monseigneur de Saint-Vallier ecrivit un rituel,
                 qui parut officiellement en 1704.




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