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aux fréquentes absences des membres du comité, souvent appeles à
passer plusieurs semaines sur le terrain.
Vers la fin des annees 1820, le gouverneur songe ti réunir le Bu-
reau de I'arpenteur génbral et celui des terres de la Couronne. Bouchette
s'oppose kvidemment 8 cette fusion, puisqu'il deviendrait ainsi l'employé
du commissaire des terres de la Couronne. II dresse alors un long rap-
port70 sui l'histoire et l'importance du Bureau de I'arpenteur général.
Les années 1830 verront tout de m6me s'accroître les relations
entre le Bureau de I'arpenteur g6néral et celui des terres de la Couronne.
Puis, au debut des années 1840, lord Durham décide de placer le Bureau
de I'arpenteur géneral sous la gouverne de celui des terres de la
Couronne. Bouchette decéde en 1841 et, en 1845, une loi viendra officia-
liser l'abolition du poste d'arpenteur général.
Même si l'État exerce une certaine influence sur le développement
de I'arpentage et de la cartographie sous le Régime français, il n'existe
pas, en Nouvelle-France, d'organisme centralisateur qui surveille la prati-
que de l'arpentage et la cartographie comme le fera le Bureau de I'acpen-
teur général a partir de 1 765. Celui-ci a été, pendant prés de 80 ans7', la
pierre angulaire de I'arpentage et de la cartographie civile au Québec.
Carpenteur gdnéral, qui relève du gouverneur, exerce un grand pouvoir
sur l'évolution de I'arpentage. sans compter qu'il peut jouer à l'occasion
un rôle déterminant dans la carribre de certains arpenteurs. A partir de
1765, c'est par I'arpenteur général que l'on accéde à la profession et c'est
lui qui, pendant longtemps, est le principal employeur au nom du gouver-
nement. Rappelons l'exemple de Jeremiah McCarthy, dont le travail ne
satisfait pas Bouchette qui, par consequent, ne lui confie plus aucune
r8che. La carriére de McCanhy commence alors à péricliter et il doit s'exi-
ler dans le Haut-Canada pour continuer h exercer son métier7?.
En ce qui concerne la cartographie, I'arpenteur général est le four-
nisseur de l'État et ses travaux sont habituellement commandés par le
70. Rapport de Bouchette. 27 février 1828. ANO-O. E 211357. Ministbre des Terres et
Foréts, chemise 1828.
71 Soit de 1765 à 1845. Cependant, même après son absorption par le Bureau des
terres de la Couronne. celui de I'arpenteur génkral a continué d'exercer une cor-
taine inflt~snce sur la pratique de I'arpeniage.
(1
72. Gilles LANGEL~ER 983).