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premier ouvrage de géographie régionale au Canadaw. II publie en même
                                 temps une carte topographique à grande kchelle de la provinceB. Malgré
                                 les grandes qualités de celte réalisation, plusieurs erreurs  se  sont  glis-
                                 sées dans le dessin de la carte, notamment dans le tracé des limites de
                                 seigneuries, ce qui reflète bien les nombreuses difficultés qu'occasionne
                                 le mesurage de ces terres.
                                       En fait, depuis le debut du siécle, on intente de nombreuses pour-
                                 suites au sujet des d4iimitations de terres. Les transferts  de  propriété
                                 décidés par les cours sont souvent considérables, comme dans le cas de
                                 ta seigneurie de Saint-Hyacinthe, où le jugement a permis au seigneur de
                                 récupérer prbs de 17 000 acres aux dépens des seigneuries
                                       Ces problèmes de délimitation sont souvent causés par un mau-
                                 vais ajustement des instruments des arpenteurs. Jusqu'en 181 7, ceux-ci
                                 doivent se fier aux bornes de méridiens placées dans les villes de Québec,
                                 Trois-Rivières et Montréal. C&loignement de ces villes ne permet pas A
                                 certains arpenteurs d'ajuster leurs instruments avant chaque saison sur
                                 le  terrain  et  c'est  ainsi que  des  erreurs  peuvent  se  glisser  dans  leur
                                 mesurage. Voila pourquoi on adopte, te  22  mars 181 7, l'cc Acte pour ren-
                                 dre plus certaines les lignes et bornes de terres et pour établir et planter
                                 dans différentes parties de cette province des pierres sur lesquelles sera
                                 tirée et  marquke une ligne  méridienne i)  (57 George III, c. 26). Les 27
                                 méridiens que I'on veut ainsi tracer occuperont I'arpenteur général et ses
                                 adjoints pendant les prochaines années, d'autant plus que le probléme de
                                 la frontiére avec les Etats-unis n'est pas encore réglé et que I'on continue
                                 de concéder des terres en grande quantité,

                                       Les annees  1820 seront importantes 6 la fois  pour  la  carrière de
                                 Bouchette et pour la pratique de l'arpentage. Quant à l'arpenteur général,
                                 cette décennie lui permettra de rassembler les documents nécessaires à
                                 la  publtcation de  l'œuvre de sa vie,  soit trois volumes et une carte qui
                                 constituent  une description relativement complkte de la province de
                                 Québec.
                                       De plus, une ordonnance adoptée le 9 mars 1824= vient modifier
                                 sens~blement  certains aspects de l'accession au métier d'arpenteur et à



                                        63. Joseph BOUCHETTE (1 81 5). II a également publie une version anglaise de son ouvrage
                                          au morne moment
                                        64. Joseph BOUCHETTE (1815al. cario-bibliographie
                                        65. Gilles LANGELIER (1983).
                                        66  4t  Acte pour abroger une ordonnance v meniionnée et pour pourvoir de plus amples
                                          réglements  concernani les arpenteurs et  la  mesure  des  terres . (4  George  IV,
                                          c. 20)
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