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l'exode de nombreux loyalistes et leur fait traverser la frontière pour se
placer sous la protection de la Couronne britannique. Ces nouveaux
arrivants, qui s'installent souvent en squatters, refusent qu'on leur oc-
troie des terres selon le mode de concession seigneuriale. Le gouverne-
ment se voit alors forcé de revenir au système de libre renure et de con-
cession des terres en cantons pour etablir ces gens.
L'arpenteur général de la province de Québec, Samuel Holland, et
principalement son assistant, John Collins, font I'arpentage, en 1783 et
1784, de six cantons sur les bords du lac Ontario et de huit autres le long
du Saint-Laurent. a l'ouest de la seigneurie de Longueuil. C'est dans ces
cantons qu'on dirige, dés l'et6 1784, de forts contingents de loyalistes et
ces nouveaux établisssmenrs sont le commencement de l'OntarioY

Les terres ainsi ouvertes trouvent rapidement preneurs, comme
I'indiquenr les plans des cantons situ65 le long de l'Outaouais dressés par
Patrick McNiff en 1787-1 788 (figure 21 1. Sur le territoire québécois, ce
n'es? qu'à partir des znnéos 1786-1 788 que I'on entreprend véritablement
l'arpentage et la division des terres en cantors';

21. F9ii a! pacr of the Grar:il' Utrawa tî~ver fmriting ttv townships of C!?aiharii,
Hawkesbury, Greriv~i/e, Caermarrhen [detail), par Patrick McNiff, 1788 ANO-Q

9 Fernand MARTEL 986a 119821), p 10
(1
10 On compte kvidemmen~ quelques exceptions, comme certains secteurs de la baie
des Chaleurs qui. cause de I'interîlt que I'on pane R la peche, seront aipentes dès
1765-1 766 Lettre de I'arperileur Alehis O'Hara a Samupl Hnlland, 8 septembre 1784
&NO-O. E 211357. Ministere des Terres et Forèts, chemise 1784