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Une note est ajoutée A  la fin du document confirmant que Louis Corbin a
                                prêté le serment d'office le 6 juillet  1770.
                                      La  procédure est donc  identique a  celle qui avait  cours avant la
                                Conquête.  Le candidat doit faire la preuve de ses bonnes mœurs, se sou-
                                mettre 8 des examens et prt9ter serment. L'expansion de la colonie vien-
                                dra cependant modifier cette coutume en créant le statut d'arpenteur public
                                qui se distingue de celui d'arpenteur prive. Ainsi, les arpenteurs qui prati-
                                quaient déja au Quebec avant 1760. comme Jean-François Hamelin3= et
                                Ignace Plamondon père3B, continuent de travailler pour  des particuliers,
                                sur tout le territoire seigneurial. Par contre, pour les autres territoires que
                                la Couronne veu.t ouvrir à la colonisation et développer sur le modele des
                                cantons, on fait appel 9 des arpenteurs publics, c'est-&dire qui repondent
                                directement B des instructions données par l'arpenteur général. Habituel-
                                lement, les arpenteurs engagés par la Couronne portent le titre d'arpen-
                                teur provincial adjoint, tandis que ceux qui  travaillent pour le public se
                                définissent comme arpenteurs-jurés.


                                LES ANNEES 1780: UN NOUVEAU SOUFFLE
                                POUR L'EXPLORATION


                                      Les diffkrentes instructions3' donnees aux gouverneurs de la pro-
                                vince, de la Conquete à la  fin du xviiie sidcle, montrent bien l'importance
                                accordée d l'exploration et a l'arpentage des terres de la Couronne. Ceux
                                qui participent à  ces travaux  répondent a  des directives très strictes et
                                très claires, émises par l'arpenteur général. Ils doivenr dresser de longs
                                rapports sur  les terres arpentées, en mentionnant les espèces d'arbres,
                                la  nature du sol,  le potentiel agricole, bref,  ils doivenr  non seulement
                                mesurer les lieux, mais aussi les évaluer. Cependant, même si ces direc-
                                tives t~ l'intention des arpenteurs sont reprises dans la  plupart des instruc-
                                tions  envoyées aux gouverneurs de  la  colonie, on  n'en sentira vériia-
                                blement les effets qu'au cours des années  1780%. De fait,  avant  cette




                                       35. ANO-Q. CA 301-23. greffe de Jean-François Hamelin, 17581776.
                                       36. ANQ-Q.  CA 301-43. greffe d'Ignace Plamondon pere. 1735-1796.
                                       37. A quelques reprises entre  1763 ei 1800. le gouvernement impérial adresse des
                                         instructions au gouverneur de la province, relativenien: A I'adrninistralion de la calo-
                                         nie. On a envoye ce type d'instructions aux gouverneurs Murray (1763). Carleton
                                         11768 et 17751, Haldimand (1783) et  Dorchester (1786). pour ne mentioniwr que
                                         csllss-là. Ces instructions son1 reproduites dans Adam SHORTI et Anhur G  DouGun
                                         11921). vol. 1 et 2.
                                       38  Enire-temps. c'estaire en 1779, Holland revient A Qu6becpour reprendre sa charge
                                         d'arpenteur gbneral.
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