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(1684-1755)18, qui se prétend arpenteur royal Ci  panir de  1632, et Jean-
                            François Hamelin (?-1 776)19 qui, quelques mois seulement aprés sa nomi-
                            nation, se déclare arpenteur royal dans ses proces-verbaux.
                                  Les commissions precisent toujours le territoire de pratique. Elles
                            indiquent que l'arpenteur est nommé arpenteur-juré (ou royal) en ce pays
                            ou pour un gouvernement en particulier (Québec, Trois-Rivieres ou Mont-
                            réal). Un édit royal, proclame en 1702, permet aux arpenteurs d'occuper
                            simultanément les fonctions de notaire et d'arpenteur. La commission de
                            J.-B.  Pothier, délivrée le 1"'  mai 171 1, signale qu'il est d6ja  notaire. Par
                            ailleurs, pour certains  territoires, on nomme l'individu notaire et arpen-
                            teur-juré. comme c'est le cas d'Alex Bourque qui reçoit une commission
                            de juge-notaire et arpenteur-juré pour la seigneurie des Mines, en Acadie,
                            le 24 juillet  1 71 1 .

                                  Quant aux  personnes qui recommandent les candidats, on men-
                            tionne d'abord que le représentant du roi a &té rnforrn.6 des capacités de
                            l'aspirant, sans savoir de qui il s'agit.  II est plausible que les jesuites ou
                            l'un  des  enseignants  laïques du collège  (comme Boutet) aient  fait ces
                            recommandations. Puis,  a  partir de 1732, toutes les commissions,  sauf
                            celle de Jean Péladeau (1 734). precisent les appuis qui sont souvent don-
                            nés par un enseignant (un jésuite) et un arpenteur ktabli. Chacun devait
                            vérifier  les capacités du  candidat selon  sa  spécialité, c'est-&dire,  dans
                            l'ordre, la théorie et la pratique.
                                  hidemment, ces constats ne s'appuient que sur les 36 commis-
                            sions que I'on a trouvées, et il en manque assurément. Cependanr, tou-
                            tes les personnes qui ont les capacités d'exercer la fonction d'arpenteur
                            n'en portent pas le titre, par exemple les jésuites ou Louis Jolliet. qui sont
                            avant tout des enseignants, des explorateurs et des hydrographes. On ne
                            saurait dire avec  précision combien il y a  eu d'arpenteurs en Nouvelle-
                            France, mais 11  est probable que  I'on puisse doubler  le  nombre qu'indi-
                            quent les commissions. Ainsi, au moment de la conquête par les Britanni-
                            ques en 1760, on ne compte que des arpenteurs-jurés ou royaux, dont la
                            pratique est bien etablie et uniforme.











                                  18. ANO-Q, CA 301-2, greffe de Noel Bonhomme, dit Beaupr&, 17181 752
                                  29. ANQ-O, CA 301-23, grcffc de Jean-François Hamelin, 1756-t776
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