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gknéralement la maîtrise d'un grand nombre de connaissances, dont le
mesurage et la représentat~on cartographique d'un espace.
Bien que l'on reconnaisse Champlain le r81e de précurseur de
l'arpentage en Nouvelle-France, le premier véritable arpenteur est Jean
Bourdon (vers 1601 -1 668). Formé en France, Bourdon est arrivé à Québec
en aoUt 1634 avec le titre d'l( ingénieur de M. le gouverneur4 ii. Non seule-
ment il est seigneur, mais sa carrière touche égalemenr a beaucoup
d'autres domaines puisqu'il sera aussi, a un moment ou l'autre de sa vie,
arpenteur, architecte, cartographe, explorateur, procureur et gouverneur
intérimaire5.
L'arrivée de Bourdon n'est pas un hasard. En effet, il itvenair ici à la
demande et dans les intérgts de la Compagnre des Cent-Associés, qui
avait besoin au Canada d'un bon ingenieur, d'un arpenteur habile, capable
de mesurer et de tailler en tous sens le vaste domaine qu'elle avait à
exploiteP N. Bourdon arrive donc avec une formation et une qualification
acquises en France, en plus d'une reconnaissance de ses talents d'arpen-
teur. II est probable que, à cette époque, les arpenteurs reconnus en France
pouvaient pratiquer outre-mer; on ne trouve d'ailleurs aucune commis-
sion d'arpenteur délivrée dans la colonie avant 1672 La nomination des
arpenteurs en Nouvelle-France devait cependant différer quelque peu
puisque le territoire n'avait pas une longue tradition de propriété et de
juridiction, ce qui éliminait notamment la possibilite que des arpenteurs
sorent nommés par les barons'. II s'agissait non plus de veiller au respect
des limites EStablies, comme le faisaient les arpenteurs de maîtrise en
France, mais plutôt de délimiter de nouvelles bornes à l'intérieur d'un
vaste territoire peine connu et arpenté.
Dans l'ensemble. les règles établies pour la Nouvelle-France sont
toutefois les rnèmes que pour la France. II est probable que, après une
période d'apprentissage aupres d'un arpenteur reconnu, un individu pou-
vait demander un poste d'arpenteur. Cependant, ces règles ne sont pas
claires pour la Nouvelle-France et les us et coutumes diffèrent selon la
région d'origine des nouveaux arrivants. AÏnsi, l'arpent de Paris n'est pas
le m&me que I'arpent de Bourgogne ou l'arpent de Tourainea. En fait, cha-
que province utilise son propre systéme de mesure et celui-ci varre
4. Jean HAMELIN (1966).
5 Jean HAMELIN (1 966) 01 J -Rotand PELLETIER (1 9821, p 13
6. Abbé Auguste GOSSELIN (19041, p. 39.
7 Pour plus de détails sur l'histoire de l'arpentage en France a cette époque, voir
Claude BOUDREALI (1990).
8 M. GUY~T 117761, vol. 3. p. 26.29.