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personnes, dont l'arpenteur qui effectue souvent la premiére lecture du
paysage.
L'HISTOIRE DE L'ARPENTAGE
Au xxe s~ècle, le travail de I'arpenteur se limite de plus en plus à
des fonctions techniques (mesurage, bornage et piquetage) et juridiques.
Pourtant, nous verrons que, au cours de l'histoire, I'arpenteur a joué des
rôles très divers.
C'est en partie grâce A l'arpentage (exploration et cartographie) que
la petite colonie du début du xvii"i&cle est devenue peu a peu le Quebec
d'aujourd'hui. A titre d'explorateur, I'arpenteur décrit et fait connaître les
territoires qu'il est le premier Européen à visiter, comme l'a fait Louis
Jolliet (1 645-1 700) pour le Mississippi. Par contre, lorsqu'il se trouve en
des lieux déja occupés, il les mesure avec soin, afin d'en dkterminer les
limites légales et de les reporter sur un plan.
Agissant génkralement pour l'itat ou les seigneurs, I'arpenteur de
la Nouvelle-France a contribué à structurer le territoire, en délimitant des
lots. des rangs, des routes, des seigneuries et des districts. Ce remarqua-
ble travail de découpage de I'espace se concrétise dans la carte levée par
Gédéon de Catalogne en 1709 et dressée par Jean-Baptiste de Couagne,
arpenteur et ingénieur militaire au Canada (figure 4). En fait, cette carte
représente un bilan de l'occupation du territoire de la Nouvelle-France.
Elle permet non seulement de faire le point sur l'occupation de I'espace,
mais aussi d'en orienter le ddveloppement.
La conquête de 1760 par les Britanniques ne modifie pas beau-
coup ce role d'organisateur de I'espace qui est le principal attribut de I'ar-
penteur du xviii~i~cle. Plusieurs arpenteurs anglais pratiquent désormais
au Québec et le r61e de médiateur entre I'espace et la société relève
toujours d'eux D'ailleurs, l'une des premieres tâches a laquelle se livrent
les nouveaux occupants est de dresser un bilan qui donnera la carte dite
de Murray2 (figure 18). rkalisée entre 1760 et 1762. Dressée par des ar-
penteurs célèbres, tels Samuel Holland, John Montrésor (1 736-1 799) et
Joseph DesBarres. elle fournit aux administrateurs coloniaux une image
encore plus détaillée que celle de Catalogne. Montrant les routes, les
églises, les maisons, les moulins, les zones défrichées, le relief, et four-
2 James Gordon SHIELD (1 980)
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