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pas toutes très précises Ce sont les travaux de ce mbme Pellegrin (dont
une carte manuscrite dressde en 1 75!j3*) qui serviront le plus à la naviga-
tion sur le fleuve durant les dernières annees du Régime français. Bellin
es1 cependant plus talentueux que ne le prétend Pellegrin et il publiera,
partir de 1755, une série de cartes de la Nouvelle-France, dressees à par-
tir des derniers rapports reçus. C'est ainsi qu'il arrive B produire des car-
tes ~rès pr6cises du fleuve Saint-Laurent et du golfe39 sur lesquelles on
trouve plusieurs détails, notamment les sondages, les courants, les c6-
tes. les îles, les récifs, les hauts et les bas-fonds, ainsi que tes ancrages.
D'ailleurs, Bellin continuera de dessiner des cartes du Saint-Laurent avec
beaucoup de pr6cision (figure 121, même si le fleuve ne fait plus partie
des possessions françaises.
A partir de la Conquête, les ingénieurs de la marine royale britanni-
que prennent la reléve. Des cartographes et des hydrographes, James
Cook (1 728-1 7791, Samuel Holland (1 728-1 801 1 et Joseph Fredetick Waller
DesBarres il 721 -1824). accompagnent déjà les troupes britanniques lors
de la prise de Québec en 1759; ils en profitent pour effectuer de nom-
breux relevés.
La marine occupe une place prépondérante dans la stratégie de
l'Empire britannique et le fleuve constitue la cl6 du d4veloppement de la
colonie. La description du cours d'eau et de ses rives fera donc l'objet de
nombreux travaux au cours du siécle suivant.
Sous le Régime français, deux éléments majeurs vont contribuer A
l'expansion de l'hydrographie en Nouvelle-France D'abord, la formation
sur place d'hydrographes-canographes-arpenteurs, puis la mise sur pied
en France du Dépôt des cartes de la marine. qui rassemble la production
des hydrographes de l'Empire et qui a favorise l'exécution de travaux d'hy-
drographie par les ingénieurs militaires. Ainsi, tant les civils que les mili-
taires contribuent B une connaissance plus approfondie et A une meilleure
reprdsentation du fleuve Saint-Laurent Certains ingdnieurs, plutôt spé-
cialisés dans les plans d'architecture militaires, ont participé a la cartogra-
phie du fleuve et de ses affluents, comme en témoignent les nombreux
plans qu'a laissés Joseph-Gaspard Chaussegros de LérV0, dont la carte
du lac Champlain dressée en 1732 (figure 13)
38 Gabriel PELLEGRIN (1755). carro-bibliographie.
(1
39 Jacques-Nicolas BELL~N 761 1, carto-bibliographie.
40. Geneviéve CHARROIS (1930).