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ainsi que le trac6 des rives du fleuve prés de Quebec. Les résultats de
ces travaux se trouvent dans l'Atlantic Neptune qui sera publié une quin-
zaine d'années plus tard (figure 14). En 1762, il est envoyé en Nouvelle
Écosse. L'année suivante, il participe a une expédition aux environs de
Saint-Jean (Terre-Neuve), oii il effectue des levés prgcis d'un grand nom-
bre de baies, anses. havres et iles de la région.

En 1764. l'amiral en chef Spry. commandant de la flotte britanni-
que en Amérique du Nord, se plaint auprés de l'amirauté du manque de
bonnes cartes marines de la côte est de l'Amérique (incluant le fleuve
Saint-Laurent et le golfe} et demande que l'on procéde a la production de
tels documents. Le roi George Ill. convaincu de I'irnporiance de ces le-
V~S, non seulement pour les vaisseaux de guerre, mais aussi pour les
navtres marchands. ordonne la réalisation et la publication de cartes et
d'instructions nautiques relatives ces eaux. DesBarres4' se voit confier
ce travail et, de 1764 a 1774, il procède aux levés des côtes du golfe du
Saint-Laurent, des Provinces maritimes et de la core est américained8. En
fait, on peut se demander dans quelle mesure ce projet de cartographis
ne vient pas concurrencer ou compléter (selon le point de vue) le projet
de Holland sur la cartographie du district nord.

De 1774 à 1784, DesBarres est A Londres pour r6viser et corriger
ses propres travaux, ainsi que ceux des officiers des armées de terre et
de mer qui ont collaboré aux levésag. Les atlas intitulés Atlantic Neptunew,
qui sont le résultat de ces travaux, seront utilisks longtemps par la surte.
L'histoire de cette publication est, comme celle de bien d'autres ouvrages
d'envergure, fort complexe. En effet, les plaques gravées ont été produi-
tes entre 1774 et 1784, mais la publication des atlas est l'œuvre de diffë-
rents éditeurs, et c'est pourquoi il en existe plusieurs versionss1. La

47. Sur la vie et la carriere de DesBarres, on peiit consulter Jolin Clarence WEBSTER
(1927) ainsi que Robert J. MORGAN (1987).
48 DesBarres releve alors de I'amiraut8 et ses iravaux sont elfeclués sous le comman-
dement de la marine royale
49 A ce suier. Holland accuse DesBarres d'avoir utilisé des planches qu'il lui avait ce-
mises, sans lui en attribuer le crkdit. el 11 se plaindra souvent de ce lai1 p8r la suite,
comme en témoigne la lettre qu'il adresse Dorchester, le 1" novembre 1790.
et dans laquelle il prkcise même quelles sont les cartes qu'il a Iournres a DesBarres
et que celuici ne lui a pas retournées ANC. MG1 1, sbrie C 0. 42. vol. 72, 1790.
p. 142-143.
50 Pour plusieurs des planches de ces atlas. DesBarres doit &tre consider6 davantage
comme le compilateur que comme l'auteur. parce que. dans la malorite de ces cas.
II ne les a que transcrites et éditées
51. Voir Christopher TERREL (1985)