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Les cartes de synthèse
La cartographie d'un territoire aussi vaste que le Québec suggére
habituellement l'utilisation d'une petite échelle. En effet, pour g6rsr
convenablement et pour Btabiir sa politique. 1'6tat a besoin d'une repré-
sentation des principaux élhments de l'espace. Dés l'époque de la Con-
quete, l'État dispose de cartes de l'ensemble de I'Am6rique1 ou d'une
de ses parties, mais seulement b petite Bchelle (entre 1 : 500000 et
1 : 1000000). Ce type de carte peut servir (et tel a et6 le cas) pour tracer
les limites des provinces, des pays ou des États, mais on ne peut certai-
nement pas surveilier I'intdrieur des territoires ainsi d6limités ou orienter
leur amdnagement à partir de tels documents Bref, ce dont l'Étal a be-
soin, c'est une carte indiquant les aménagements humains et les res-
sources naturelles dont il dispose, ce qui lui permettra de prendre ensuite
des décisions Bclairées. Les cartes dites {(de synthèse M doivent donc
rependre à deux critéres: d'une part, couvrir l'ensemble ou la rnajorite du
territoire en question Idans le cas prbsent. la vallee du Saint-Laurent);
d'autre part, avoir une Bchelle assez grande pour permettre la reprdsenta-
tion détaillée des 6léments du territoire.
LA CARTE DE MURRAY (1760-1762)
La premiére realisation de cette envergure ne tarde pas B voir le
jour. En effet, des 1763, l'État dispose de la carte de Murray2. Couvrant
(1
1. Notamment la prerniere version de la carte de Mitchell. John MITCHELL 755). calle
bibliographie.
2 Voir James Gordon SHIELD (1 9801, Nalhan~el S~IPTON 11 967).