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DÉFENDRE  LE TERRITOIRE


                                      Malgrk quelques accrochages entre  les militaires et I'arpenteur
                                général'8, ils collaborent à  maintes reprises et ils échangent sans doute
                                de la documentation. Par exemple, l'arpenteur général doit intervenir dans
                                des conflits entre militaires et civils quant a la propriéte et à la délimitation
                                de terrains situes à proximité d'installations de  l'armée, notamment au
                                fort Saint-Jean en 1 82719 et dans la ville de Québec en 1 82820. Bouchette
                                a déjà travaillé avec les ingénieurs royaux pour l'élaboration d'un plan ii
                                grande échelle de la ville, commandé par les magistrats 3 l'inspecteur des
                                chemins en 1823. Dans une lettre à  Bouchette, datée du 24 novembre
                                182321, le gouverneur lui demande  de collaborer avec I'inspecteur des
                                chemins et avec l'ingénieur royal pour établir ce document.
                                      Donc, pour realiser ses cartes. Bouchette ne dispose pas de tou-
                                tes les cartes militaires, mais il posséde suffisamment d'informations pour
                                représenter les ouvrages ddfensifs dkjA  très connus, comme le fort de
                                l'Île aux Noix. Évidemment, il se gardera de publier en detail le réseau de
                                défense du territoire, même s'il le connaît.


                                ADMINISTRER LE TERRITOIRE


                                      A titre de serviteur de l'État, et plus particuliérement de responsa-
                                ble des problbmes territoriaux, I'arpenteur général dispose de tous les
                                documents cartographiques dont a  besoin le gouvernement pour admi-
                                nistrer et exploiter le terr~toire. C'est d'ailleurs lui qui a réalisé la plupart de
                                ces documents.

                                       Les grands voyers, responsables  du réseau routier, ne relévent pas
                                de I'arpenteur g6néral. N'étant généralement pas eux-memes des arpen-
                                teurs, ils peuvent tout de même verbaliser et dresser un croquis des rou-
                                 tes,  mais ils doivent s'en  remettre aux  arpenteurs pour les travaux de



                                       18. Holland, qui n'a pas Bté  forme dans les 6coies militaires anglaises eTn'e~t pas mem-
                                          bre du Royal Engineers Corps. a beaucoupde difficiiltê 9 se faire accepter par ceux-
                                          ci,  tout comme Bouchette qui s'est  fait accuscr dr. plagiat par  Dubecger et  s'es1
                                          frotte A quelques reprises à Baylield. Rouchette n'est pas non plus britannique et
                                          n'a pas et4 formé dans les gcandeç &coles anglaises.
                                       19  Lettres de I'Ordnance Office et Cochran 3 Bouchette, 31 mai 1827 el 25 juin  1827.
                                         ANO-O. E 21/358.  MinisrBre des Terres et Forêts, chemise 1827.
                                       20  La corrsspoiidance du Bureau de l'arpenteur géné:al  de 1828 comprend plusieurs
                                          lettres A cc siilct  ANQ-0, E 211358, Ministbre des Terres et Forêts. chemise 1820.
                                       21. Letrre du gouverreur à Bouchette, 24 novembre 1823. ANQ-O. t 21/358. Ministére
                                          des Terres et rorêts, chemise 1823.
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