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La procédure d'octroi des terres instaurée 4  la  fin du xviIie siècle
                                 favorise le rapprochement entre le  Bureau de l'arpenteur  g4néral et celui
                                 du commissaire des terres de la Co~ronne~~. Graduellement. A  partir des
                                 années 1820, on assiste au transfert des responsabilités du Bureau de
                                 I'arpenteur général 3 celui des terres de la Cour~nne~~. Ainsi. dés le début
                                 des années 1820, ce sont souvent des arpenleurs engagés directement
                                 par le Bureau des terres qui exécutent les travaux qui relevaient aupara-
                                 vant de I'arpenteur général. L'importance accordke à l'aménagement des
                                 nouveaux territoires fait en sorte que l'on finit par transmettre au Bureau
                                 des terres toutes les charges du Bureau de  I'arpenteur  général. Finale-
                                 ment le posted'arpenteur général est officiellement aboli le 17 mars 1845".


                                  LE GRAND VOYER ET L'INSPECTEUR DES VILLES


                                        Pour assurer l'expansion économique de la colonie, il devient bien-
                                 tôt ndcessaire de mettre sur pied un réseau de communication terrestre
                                 pour desservir les localités. Le d6veioppement et t'entretien de ce r6seau
                                  routier sont confiés aux grands voyers, officiers qui, sous le Régime fran-
                                 çais,  s'occupent  de l'administration  générale  des voies  publiques. En
                                  Nouvelle-France,
                                        llel grand voyer I. 1  était charge de la construcrion et de la réfection des
                                        routes. C'est  lui qui dérerminait les alignements de ces mêmes routes
                                        aprés avoir entendu et pris l'avis des intéress&s. Dans les villes, le grand
                                        voyer donnait l'alignement des maisons, voyait à la réfection des pavés, a
                                        l'apposition des goutti&res, des  auvents,  des enseignes, etc. II avait  le
                                        droit de faire démolir les maisons construites en conrravention des lois ou
                                       qui pouvaient Btre un danger pour la vie des passants.
                                        Quand une route était necessaire dans une paroisse. le grand voyer  se
                                        rendai!  sur  les  Iie~x. entendait les  intbressés. puis dressait un procés-
                                        verbal ou ordonnance. Les travaux ordonnés par  le grand voyer  se fai-
                                        saient par corvées. Le grand voyer s'occupait  aussi de la consrrucrion et
                                        de la réparation des ponts. II procédait alors de la même façon c;ue  pour
                                        les chemins42.



                                        39  di Le Bureau des terres chapeautait en quelque sorte les diffCtentes unités admin~s-
                                           tratives  Le Bureau des Terres était le centre de réference et de communication des
                                           dossiers et l'organisme responsable des concessions de terre en genéral. Cer orga-
                                           nisme maintenait d'étroites relations de collaboration avec le Bureau du secretaire
                                           privé et la Bureau de I'arpenteur gbnérat  w  André  DESJARDINS (1985). p  50.
                                        40.  Ce qui a probablement encourilgb Bouchette dans ses attaques conire Felton.
                                                                                    à
                                        41.  n Acte pour abolir  la charge d'arpenteur g&ni?ral. et pou~oir en faire rempbr  les
                                           devoirs par le commissaire des torres de la Courui~ne ii  (8 Vict.. c. il).
                                        42.  Pierre-Georges ROY (1931a1, p. 34.
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