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86 ARCHIVESDEQUEBEC
ORDONNANCE DE M. DE MEULLEB QUI DEFEND AUX PARENTS DE
FOURNIR DES MARCHANDISES A LEURS ENFANTS QUI VONT
FAIRE LA TRAITE AVEC LES SAUVAGES (26 feviler 1685)
Jacques de Meulles Seigneur de la Source Chevalier
Coller du Roy en ses Conls grand Bailly d'Orleans, In-
tendant de justice Police et finances en Canada et païs
de la nouvelle france.
Apres les grands desordres et la liberté que plusieurs
particuliers se sont donnés d'aller en traitte chez les Ou-
taoüacs et autres Nations Sauvages sans la permission de
Monsieur le General; Nous aurions esté obligé de rendre
nostre Ordonnance en datte du vingtie. Decembre de lan-
née derniere, Portant responsables les Marchands et au-
tres qui equipent les Canots desd. particuliers Coureurs
de bois, Sous les peines portées par nostre d. Ordonnance.
Et ayant en Consequence d'Icelle esté Informé que plu-
sieurs fils de famille et autres jeunes gens au mespris de
nostre d. Ordonnance sestoient vantez d'aller en traitte
aux nations susd. Sur ce que la pluspart se pouvoient Ser-
vir de leurs Peres Parens, et anis, lesquels sous pretexte
d'avoir besoiil de marchandises pour traitter dans leurs
habitations, pourroient en prendre en leurs noms, des
marchands, pour L'Equipement des canots desd. coureurs
de bois, soit par achapt à deniers Comptans ou par em-
prunt; ce qui pouvoit estre une voye Indirecte pour Elu-
der les peines de nostre d. Ordonnance et y Contrevenir;
Dautant que les Peres de famille, parens, et amis nau-
roicnt point a craindre d'Estre déceles par leurs Enfans
ou parens; cl'oii, si1 ny estoit remedié, Il sensiiiveroit que
les Coureurs cle bois apuyez di1 Credit de leurs Parens
oseroient tout entreprendre, sur ce que les refrnctaireq
Consideroient quils nont rien a perdre estant encore en