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ARCHIVES DE QUEBEC 231

inutile et qu'elle ne puisse produire que des longueurs fort
préjudiciables au commerce et au service du Roy, aussi
bien que la vide et vérification des dites déclarations.
Et pour faire entendre les intentions de Sa Majesté
sur la défense qu'elle fait aux officiers et soldats que iious
détachons pour son service dans les païs éloignés de porter
plus de marchaiidises que la valeur précise de leur paie
pour le tems qu'ils resteront, nous avons si bien convenu
avec lui l'impossibilité de leur exécution 5 la lettre sur le
point que nous nous sommes trouvés de nécessités de leur
porter une liberté un peu plus étendue qu'elle ne semble
leur être donnée par l'ordre du Roy à qui nion dit Sieur
1'Intendaiit a jugé aussi bien que nous clevoir donner les
mains.
L'article qui regarde la distribution des présents aux
sauvages est si juste que nous ordonnons qu'il sera pleine-
nement exécuté comme iious en avons donné les ordres
particuliers au Sieur de Louvigny.
Nous n'avons pas moins à coeur que mon dit Sieur
l'Intendant de tâcher de rémédier aux désordres que peut
produire l'ivrognerie, et de donner pour cela les ordres
nécessaires pour prévenir les abus que pourroit causer la
liberté entière de la traite des boissons.
C'est ce qui nous oblige de défendre à nouveau à tou-
t,es personnes dc quelque qualité et condition qu'elles soient
d'en porter au devant des Sauvages dans les rivières et
lieux de leur chasse sous les peines portées par les ordon-
nances de Sa Majesté, leur permett.ant seulement d'en
traiter da.ns leurs demeures et autres lieux où il y a garni-
son françoise établie suivant l'intention de Sn Majesté qui
roula.nt bien que les sauvages en viennent charger dans les
habitations françoises pour les transporter dans les leurs