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ARCHIVES DE QUEBEC

                            tendant de justice, police et finance en Canada et pays de
                            la france septentriole.
                                 Sur le manque  des fonds de  sa Majté.  et la nécessité
                            d'argent  ou  nous nous sommes trouvé pour entretenir et
                            faire subsister les trouppes,  Monsieur  le  Gnal ayant  esté
                            obligé  de  donner  dez  le vingt-cinquie.  avril  dernier  per-
                            mission à tous les soldats de chacunne des dix compagnies
                            qui sont  en  ce  païs,  de travailler  et  s'engager  aux habi-
                            tans pour pouvoir par cette voye leur faciliter des moyens
                            seurs pour  vivre jusques  a  ce  que  Sa Majesté  nous  eust
                            envoyé  de  noureaux  fonds;  Et  nous  ayant  depuis  esté
                            representé que plusieurs des d. soldats estoient hors d'estat
                            de gaigner leur vie  par leur aage  et autres raisons dont
                            nous avons eu connaissance; une grande partie ne trouvant
                            pas mesme a quoy s'employer, la plupart des liabitans de
                            cette colonie ayant dcsja  fait  leurs  aemences  et  n'ayant
                            plus besoin  du  secours que les d. soldats leurs pouvaient.
                            rendre; Nous, après avoir fait subsister les d. troiippes de
                            nos deniers et  par nostre credit lespace de quatre ou cinq
                            mois et att,endii la rareté d'argent  qu'il y a au païs et l'im-
                            puissance  ou  les marchands  et autres sont d'en  preter  a
                            present ; Et après avoir consulté tous les moyens que nous
                            pouvions  avoir  pour  l'entretien  des  d.  trouppes,  avons
                            jugé a propos de faire faire des billets signez de nous avec
                            le cachet de rios armes et nostre parafe au dos d'iceux dont
                            tous les prix seront de quinze ou  quarante sols ou de qua-
                            tre livres, pour payer tous les officiers des d. compagnies
                            ainsy que tous les soldats qui ne  troureroiit ou  ne seront
                            en -estat de travailler, declarant que tous les d. billets vau-
                            dront à leur csgard comme deniers  comptant.^, et que nous
                            en  tiendroris  compte  tant  aux d.  soldats  qu'hakiitans  de
                            cette  colonie  lorsqu'ils  tomberont  entre  leurs  mains  les
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