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navires de l'ancienne D'rance en ce pays et aux isles de
l'Amérique septentrionale et fait bastir en ce dit pays
plusieurs navires et barques, ce qui y auroit attiré nombre
d'habitans, matelots et ouvriers de toutes façons, et par
corisequrnt contribué notablement a augmenter l'establis-
sement du dit pays, duquel ils oiit supporté et supportent
encore toutes les charges, et y consomment leurs biens pro-
pres, et ce qu'il y ont acquis par leurs soins non seulement
pour eux en leur particulier, mais encore pour soulager
les habitans auxquels ils font de grandes avances pour les
ayder dans leurs entreprises et soulager dans leurs misè-
res comme il se voit par l'exeinplr de l'incendie de la
basse ville de Québec qui ne se peut rétablir que par le se-
cours mutuel que s'eritredonnent les habitans qui n'en re-
coivent aucun d'ailleurs, et par un autre exemple de la
guerre que l'on a eue par le passé avec les iroquois qui n'a
été soutenue et deffendue que par les habitans joints aux
troupes de Ra Majesté dont plusieurs officiers et soldats
font aujourd'hui partie. Sa Majesté ayant en considéra-
tion de ce eu intention ainsy que Messieurs les Gouver-
neurs et Intendants et cette dite Cour de gratiffier de pri-
vilèges les dits habitans, comme estant le seul moyen
d'augmenter le pays de familles d'honnestes gens qui con-
tribueront toujours au bien et a l'avantage de la colonie,
ce qui oblige les dits marchands de supplier de nouveau
cette Cour d'y pourvoir. Ouy sur ce le Procureur géné-
ral. La Cour a ordonné et ordonne ce qui suit :
Que les marchands forains pourront seulement vendre
cn détail depuis le premier Aoust jusqu'au dernier octobre
chaque année, après lequel temps ils ne pourront vendre