Page 93 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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une de leurs fregates à l'Anse-des-Mères pour être pliis
à portée d'intercepter 2i l'aveiiir et d'interrompre la
cammunicaLion; le projet d'attaquer ces quatre voiles
ejt suspendu.
Quatre sauvages Loiips, servant de guide à trois
officiers anglois de l'armee dii général Aniherst, qui
avoierit passé par la. Laie de hlissiscoui, ont été surpris
par des Abénaquis et conduits au village de Saint-
. Erangois. Le P. Riseraiil, jésuite, a envoyé cliercler
di1 monde aux Trois-Rivières, qui a c,onduit le tout à
bord de M. Caiion, qui les a. mis aux fers, procédé fort
simple puisque les oBciers étoietit deguisris et porteurs
dr lettres. Elles sont toutes rl'officiers particuliers qui
se félicitent du succès de leurs armer. Les fidèles
Abénaquis ont rhsisté aux offres d'argent et de colliew.
Ces officiers étoient charges de traiter avec les sauvages,
et leur instruction enjoignait à M. Wolfe de'ratifier ce
qui auroit été arrêté, ainsi que les arrangeinrnts qiii lui
seroient proposés rerbalement. Les lettres interceptées
sont dat4es du 8 de ce mois. Il faut en conclure que ce
chemin est fort difficile. M. le marquis de hfontcalm
n'en a pas moins averti M. de U«urlamaque, afin qu'il
prlt et renoiivelât des prSc;riitians. Les Abénaquis
seront réconipensés. Aucune des lettres ne paale des
Rapides, ce qui fnit bien augurer pour cette partie.
hl. Wolfe coiitinue à brûler. Deux soldats de la
mariue ont roiilu déserter ; un petit poste de volontaires
en a tiié un dans l'eau et pris l':i,utre ; il a été ~xéciité.
Lettre de M. de Boiirlamaque du 2, A onze heures du
soir.