Page 70 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
P. 70
70 LETTRES DG MARQUIS DE hIONTCALhI
il faut faire sa cour, et quelquefois travailler pour le
ghnéra,l qui me coiisiilte quand il est emtarrtusé. Le
corps royal a bien triple ma besdgne cette annte. Je
m'enferina d'ici A samedi ; mais, Dieu merci ! je crois
que je n'oublierai rien de ce qui est nhcessaire.
JE vous envoie lin état polir être remis A M. de
Ma1a1t.i~ et communiqué par lui à M. d'Alquier. Je
crois mon arrangement juste, dtit-il ne pas plaire aux
capitaines. Aiiner-moi, rnoii cher chevalier, autant que
je voiis aime, et je u'aurai rien A désirer.
T0v.t ce qv.i sztit est av.toyaphe :-L'intendant a
d'avant-hier commencé A servir A un seul domestique,
et supprimé la pâtisserie cause de la farine.
Dès qu'on commencera en décembre A donner du
cheval au soldat, j'en fais ma provision pour l'hiver et
il y en aura toujours chez moi un pla,t.
La prétendue ilfinevue qui entrait hier B l'entrée dc
la nuit, suivant le dire de la basse-ville, s'est trouvée un
senau venant de Gaspé chercher du sel, qui manie a
dit n'avoir rien rencontrh, sauf une gohlette venant de
Louisbourg.
Outre mes aides de camp toujours A vos ordres, je
vous élève un jeune officier des nouveaux venus de la
Reine, doiir, sage, bien élevé, qui partage avec Marcel
le travail d'écrit,iirc pour h cour. Si son bataillon lie
servait pus avec vous, qu'on fîit skparO en deiix corps,
R. cause de la plume, vous n'en aurez pas de meilleur
dans les huit ; car si Xarcel me manquoit, je le pren-
dmis; et vous l'aurez comme cela seulement lorsque
vous en a,iiree besoin. Si son rkgiment est avec vous