Page 97 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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pour dSsipner le missionnaire. La iCte se termine par des cris, des
dauses, des @es et des griniaees. Ceci fait, utle squaw s'avauce vers
le Père Speeht, lui prit la main et fit un tour de valse au sou du tam-tam.
Ils l'appelèreu t Lapapaminwadj inio : celni qui apporte des nouvelles
joyeuses. Tuule la haiide approuva par trois eris caractéristiques: Wa !
Wa ! Wa !
Au Ripigon, il )- a quelque chuse qu'on ne trouve uullc part ailleurs.
Si l'Ne Bonavetiturr, en Gaspésie, est le sanctuaire dee oi5eau.x. Nipigon
esL le paradis des ehiens. Quand le Père visita l'école construite à une
distance de trois-quarts de mille du fort, il fnt raIui: par deux douzaines
de chiens, jappaut et aboyant aprbs lui. Cette réception i'énerva quelque
peu. Ses mollets tremblèreiit. Il se cumpla ehanreux d'échapper à la
gueule de ee* earuassiers. A sot1 départ, ils firent enten~lre des hurlements
lamentable*.
Jlalgi ee* eunuis, ee premier séjour au Nipigon rSjouit le Pérc
Sperlit. car il fut enchanté de le ferveur des Indiens. Le PCre portera
le lriuid fardeau des missions du Nipigon pendant dix-huit ans.
Eii 1838. la température du lac hipigon n'a pas changé: un froid
de loup, l'hiver; i'été, on voyage en cumpagnie de multitude d'insectes,
dans uiie atmosphère torride. Les misère* de ces excursions, le Père
Kapuleun Dugas les évoquc dans une lettre écrite à son irère:
hous nous ernbarquiin~c eri cauo! ci'éccircr, liiridi, le 11 jiiillet .i
2 lieures rlu soir. ct nous arrivàiric3 i IYipigon %lission, veridredi à
18% 1ieure.i du mir, aprk avoir reiiiou:; la risiire Nipigon aiusi qiie le
!a[: Yi~iigou cn coinpriguir rlr tuuirrc krirler cl'itisecter. Monseigneur
[O'Connor1 ai-ait la figure, Ifs jaiiilie, ri 1- bras couverie de ssrig.
On aurait dit qu'il s'aiaii Iiariu i i*oup ~lr rriuirau. Lonlirie j'ni la peau
rilus &paisse, les iriousiii~iir+. aprk avoir tout cr qu'ils pouuaient,
ue laissaicnl d'autres rraces sur ma prau que les bosse*.
Eu riiontant, nouq rûmci le plaisir de corrcher deboiit. une foi*
seuleinenr. hous auioiii rampé: au bas d'un rocher et à peiiie étioiir-nou5
&tendus sur uolre lit dr: ~I~Q~C~ICS sapin, qu'uiie pluie torrrnlicll~ uous
de
obligea d'aliandonnfr le lit et de nous tenir ileliiiui, pendau1 dcux hrures,
tlans i'eau jusque pdr-dcssus le pied.
'Ipri.5 l'orepc, Lautcl. lrs couvrrturza éiaicnl en laveiles et iiouu
pa~iblmei le rcite tir la nuil drliout autour d'un fcu, assis sur la pierrr,
Id 1i1r aypq6c sur na5 vdlise~.
;lu Yipi~n, les Sauvsgcs qui se respectent orit 23 ou 23 chieus.
On prut liry a iravr ri irur corps, laui il3 sorit gras ! CCB c~~ielis ciian-
trnt le JOUI et la iiuit; il n'y a rieri de plus inrkrssant i entendre. Les
Samarcs paienr joignrni Jrur musique i celle des chicus. Quaud nous
arriiiu~,~ il, out joui du ianilrliur ioute la uuii wur c hascrr les niauvais
~;l)rit> ! Il Iaut eiiieurlrc ci- inph;? de iairibliur " !....
Jnsqu'en 1906, les missions du Irie Nipigon relevaieiit de Fort-
William oii résidait le missionnaire. A cette date, le PSre Dugas foiide
une rejidenec i Piipigon, statioii lerroviairc si tuée à soi xante-dix niilles
B I'edt de Fort-William.
" ?,~?oléon nugay, ~.j., à JIC~UPS nugas, 5.j.. 27 août l398, dans Ies Litterœ
.;!iii~i& 4fissionis Cniiaden.îis S.J.. 1397-1 BYH : 71~. 74.
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