Page 95 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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la  houche.  Soudai11 il  chniicellc  ct  s'ad ~isw d'épuisemrni.  Le ptre t:lronA
                                 lu1  inrlécii  un  nioineiir  <il  ne  devait  pa;  lui  ilonn~r l'Exirkir.irir-Ouclion.
                                 Urie  autir  Ioiv qii'il  aiait  marclit:  plu.;iriirs jour-.  il  arrivai1  à  la  iiii~siiin,
                                 quaricl  il  reticonirc  un  Cxriadieti  qrii  lai  dcniaiidr  Je rtnir  dbnuer  Ir*
                                 ircours  Jt la  rcligicin  i  sa  ieiiiiiir  mouranre.  Ic Pt:<  euiL  son  guidr
                                 prndnrti  un  rlilar!  (ir mille.  rrilrr  ilan;  la  niaison  rr  5'éianoiiil  par  sriiir
                                 (l'un  jeîinr.  ~irolorig;  de  plusieurc  jours.   Lr  Cariadirn.  n'ayant  pu  le
                                 ramt.iier  i la  coiinais~anrr. fui  cnntraint  rlr:  Ic meiire  ~ilr ilne  frriiiie  cl
                                 (Ir Ir  iransporter Jaris  cet  éiai  L la  inission 14...
                                 Un  te1  ri;eime,  vingt-cinq  ans  durant,  néce~sitait des  rierlj  d'aeier,
                             lion  moiris  qu un  esprit  de saerifivr  tien  ordinaire.  Dans  ses  voyages,
                             le  Péie  dn  Kanqnet  portait  snr  le  ilus  nrie  chapelle  et  niic  couverture,
                             se  noui.rj5~ait au  hasard  rlrs cir:casioris,  ~rarrrsait dcs f oiét s jiicxtricali les,
                             marehail  des  journées  entiércs,  ilorniail  au  clair  des  étoile.
                                 Il rie  s'accordsit  aucuri diiulagrnieiit : jamais  le  mniiidre  nioui ement
                             pour  chasser  les  iiioustiques,  jamais  un  rigrie  de  douleur,  uiênic  après
                             unr  longue  expGditiou,  quand  le  eou  et  Ir2  iiiains  étaient  et1  wng.  II
                             voyageait  aux  plus mauvaises époques de l'aririée   fin de irou\.er  I'lndieu
                             au logis.  A  Is face  de uotie  rnrincle apeur;  pi. la  suniTrance.  @pris dc
                             eorilort  et  dc  r:lirnntibalion,  eet  huiriuie  prentj  la  figure  d'un  Ilkro~ du
                             nioyen  âge.  Pouiraut,  il vécut  à  notre époqiic; il uiuurut en  1900.
                                 La  euccession  de ses rni~aiiiris passe.  çn  1877,  eiitre  les  niains  d'un
                             ex-ar ocnt.  ic  Yèic  Joscyih Ilébrrt,  un  Canadieri :l.;lncais.  Ccliii-ci ii'stait
                             pa* I'habitude  de courii  les Luir.  Tout de même.  ii  3'211  réiouit  d'au~ant
                             plus  que  sa paiité  s'amélinie.  11 e~t tout  joyeux  parce qu'il  s'est  niis au
                             régime  des trappeurs et  des coureurs de.  bois:  le gros laid  et les  exeur-
                             sioris eu  raquelles  ou eii  eanut 'j.
                                 Au  lac Long,  ses  préveriances  lui  gagnerit les cmurs.  11 parInse  sa
                             nourritiire  avec  !es affaii1i.s  et  wii  eliantier  ayec  lp~ Iuilieiis  San5  nhri,
                             eipci&s  à  la plilie  et  au  froid.  Il va  a  1s  rencontre  iles caiiotu  et  salue
                             le*  arrivants.  Ceux-ci  ccint  attirés  par  In  eharilc  et  la  politer;?;e ile  la
                             Robe--Joii.c.   Quaiid  Ic  PL:ie  leur  parle  de  r<:ligion  clirktienlir  cr  rlii
                             haptêuie  qui  eu  est  la  ~ii,i.te d'eiitr(,c,  les  païens  rklanicnt  cette  heur.
                             Le  iriissiunnnire  a  la  inie  cle  curilkrrr  le  haplCrne  à  soixante-dix  Iridipns
                             dont  trcnle  et uri  adultes IG.
                                 L'ouvrage  n'est  pas  fiui.  La  super5iiticiri  empêche plusieuis  paleris
                             d'entrer  dans  1'Eglise  cathollqiie.  Alors  son  éloquerice  retrouve  les
                             élans pnesiounéa  du barreau.  Liti jour,  il persnade l'un  d'eux  d'alaiiilrin-
                                                          et
                             lier  ses  pratiques  s~~ereiilieuses iertiiine  aiusi  soli  plaidover:  u Fier
                             sauvage, si tu veux devenir chrétieii,  lirûlc ee que tu  ndorec.N  Et celui-ci
                             de  brûier  $es  rouleaux  d'koree  remplis  de  sipies  cabalistiques 17.
                                 PenrIant l'hiver  1878, il jaillit  perdre  la  ~ie trnwrsant  la  rii.i>re
                                                                       eu
                             Ogoki;  ii  enfonqa  dlcux  iois à  travers  la  place.  S'il  n'avait  pas  eu  ioti
                             14  'I'héopliilt.  Hudon,  s.j.,  Lc  F;rp  Donlin~que dlr  Rri~tq~rr, s.j.,  dlnr  :e  .+f~ssoger
                                Cnnndi~n du  Si7cré-Cœiir.  oricilire  1901:  4M.
                             1   Jocepli  HGbrr~, s.j.,  i soi] ~upkrienr, 'I'tiéopIiilc  Charaur,  s.j., 22  iiovernbrc  1877,
                                Cahiers  Jlaynartl,  II[:  693.
                                Le  iniin~ an mêmp.  2  uiai  1879, ilifil., iM.
                             fl  Le  mrrnt:  a  Henri  Hndliri,  ~.j., 31i  décerutirs  1830,  ibid.,  781.
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