Page 55 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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uii  peu  pIus  haiit  à  ciité  de  1'Hô~el-Dieu. sur des  bases  plus  larges  que
                               eelles qu'elle  avait  auparavarit.
                                   Lorsquc M" de Saint-Vallier vient  pour  la  preniière  fois au Caiiada
                               deux ans après  l'iiieetidie  (1685},  Ia  Mère Bourgeoys  est  alors eiitourée
                               de quaratite compagiies;  et It Prélat est  frappé de la facilité avec laquelle
                               cette  niaisoii  s'eet  relevée  du  désastre  de  I'iiiceiidie.   r C'est  uiie  mer-
                               veille, Fcrit-il, datis sa Helation:  a  Etnt présenr ile 1'Eglke eb de IQ  Colonie
                               Jrnnqaise  dans  h Youiwlle-Fnnnre*,  c'est  uiie  merveille  qii'ellea  (lm
                               Seiii s  de la  Congrégaiioti)  aicnt  pri  subsister  après l'aeeident  (lui lenr
                               arriva les Ci-;  déeernbre 1Gri3, toute  leiir  niaisoii  fut brûlée  eii  une  nnit;
                               elles rie  aaiivereut  ni  leiiis nieuhles,  ni  leurs habit:,  Lrop  beiireuses  de 3.e
                               saliver  elIes.mênies,  encore y  en  ent-il deux  d'eutre  elles qui furent eiive-
                               loppkes  ilaiis  les  flammes.  Le  coursge  de  eelles  qui  éebappèrent  les
                               soulin i  dans leur extrênie pauvreté : et quoiqn'elles  fusseiit plus de trente,
                               la  divine  Priivi<leiiee pourvn t  à  leurs  pressanies  nécessités.  II  semble
                               niCrne  qiie  eeite  calaniité  ii'ait  servi  qu'à  les  rcndre  plns  vertueuses  et
                               plus  utiles  su  prochain,  a  car  il  n'y  a  poiut  [le  Lieri  ¶n'elles  ri'aierit
                               eutrepiis  dc~iiiis ee  terripclà  P.   6 Mère  Briurgeol,s  était  iiue  personne
                               eapable  en  toutes  ehnses.  Les  affaires  teniporeIIes  et  spiri~uelles réu3-
                               siasaieut  toujoiiis  [lien  entre  scs  niaitis.  paree  que  c'est  I'aniour  du
                               SeiFueur  qui  la  faisait  agir  et  qui Irii  ilonilait  I'intellipeuce.  On  aurait
                               ~ieiue 3  lrouver  une  fille  ccinime  eelle-ci,  qui  a  tout  le  caraetère  de  la
                               fenillie forte de  l'Evangile.*



                                  Marguerite  Bourgeoys  appartient  à  l'hi~toire de  Ville-Marie,  dira
                               le  Cliaiioine  GrouIx,  à  eette  liistoire  uuique  qui  eoninience  uu  jour  de
                               lévrier  1641,  par  une  mese  de  Morisieur  Olier,  i~ l'autel  cle  la  Sainte
                               Vi~i,ge, en  la  Catliedrale  de  Paris.  Là,  dans  ee  déeor  clioisi  par  cux,
                               s'étaient  dnnné  reridez-v~us, au~iri.s du  fondateur  de Saint-Sulpice. quel-
                               rpes  Francai? de  foi  ~riagiiifi~uc qni  vtiulaient  cette  ehose:  bâtir  dane
                               le  Nouveau-Moude  une  eité 6  Marie.  Marguerite  Bourpeoys  fut bientôt
                               de  ce  graud  dessein,   et  sou  œuvre  fut  entreprise  de haute  éducation
                              populaire  et  de belle  vaillauce  surnaturelle W.
                                  Mgr de  Lave1  portera  le  jupenieiit  suivant.  - u hière  Bourgeous
                               était  siinple et  humble.  Dieu  lui  a  fait bien  des grSces,  elle  sera  auprès
                               du  Seigneur,  une  puissante  protectrice  de  votre  mais0n.w

                                  M"'  de Saint.Val1ier  a  loue  M ioi  vive  et  son  ardente  charité  i>rnir
                               Dieu  et  pour  le proekiain,  surtout  la vie cachée et  recueillie qu'elle  avait
                              menée  depilis  sa  dcmission  et  ce  qui  Ini  faisair  plus  d'inipressiou  que
                              toutes  se5 autres  vertus m.  M.  de  Maizerets,  superieur du  Sémiuaire  de
                              Québec,  l'un  des fils s~iri~uels lee  ~lns respectés de MW de Laval,  tracait
                               ees  lignes  qni  piiurraieut  &re  placées  en  épigraphe  snu toutes  les  vies
                               de  1s  Vénérable Mère:  a  Elle était reni~lie de l'es~rit de Dieu. elle excellait
                               surtont  en  Iiumilité,  doucenr.  obciçsance  à  ses  supérieurs  et  nn  grand
                               abandon  a  la  Diviiie  Provideuce  qui  lui  donnait  un  cœur  générenx,
                               capable de toutes les entreprises. a
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