Page 104 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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bourg,  à  Château-Richer,  puij  à  I'lle  d'Orléans,  dans  la  Beauce,  ti
                                 surtout  dans  le  eomtF  de  I'lslet.  L'un  deux,  Ignaee  IV.  se  maria  pen
                                 avant. la  cession  du  Canada:  et  auirant le  mouvement  de la  colonisation,
                                 alla  s'établir  à  la  Rivière  du  Sud.  Son  fils  eadet,  Pierre,  épousa  une
                                 jenne  fille  de  la  paroisse  voisine,  Saint-Roeh-des-Anlneiee, dont  naqni-
                                 rent  seize  enfants.
                                     Le dernier  d'enire  eux, Alexis,  né le  18 janvier  1808, était si  frêIe
                                 à  sa  naissanee,  que  la  sage-femi~ie. craignant  qu'il  ne  survive  pas,
                                 l'ondoya  à la  maison,  et  que  l'on  s'empressa  de  le  iaire baptiser  le jonr
                                 même.  L'enlant  survéeut  cependant,  inai*  see  parents  le  jugèrent  trop
                                 fragile pour  supporter les  durri travaux  de la  [erre,  et  l'orientèrent  vers
                                 les  étndes.  C'est  l'époque  où  l'on  asiiate.  dans  le  Bas-Canada,  B  un
                                 véritable essor de I'inst ruction  populaire.  Lcs curés établissent des écoles
                                 presby téraks, le Parlement  tente d'établir  ses propres écoles, des ~olilges
                                 se  fondent.  Nouu  ne  savons  où  le  jeune  BC.IanFer rqnt  sa  preinkre
                                 iristruction  et  apprit les  rudixnents  du latin:  soit  à  I'CroIr  de I'lnstjtution
                                 royale, soit etirz nn  euré des alentours, soit au  Petit riénrinaire de Québec.
                                 De  iiiute  façciri,  il  drvnit  exister  quelques moyens  d'instrnetion  dans  la
                                 région  car,  à  l'ouveriure  du  eollège  de  Saintr-Anne de  la  Poeatière,  le
                                 1"  oetobre  1820,  nous  vovons  déjà  Alexis  nélanger  et  nn  autre  jeune
                                 homme  de la  région,  Adrkn  'TIiFhrrge  de  Saint-Friinqois  de  la  rivière
                                 du  Sud,  parmi  les  preriiiers  élhes et  déjà  en  classe  de  Belles-Lettres.
                                 Tons denx figurent  pal mi les  premiers firiissants  dn eollège Sainte-Anne,
                                 en  1832, et  entrèrent  ensemble  au  Sétriiriaire  de  Qnébec.
                                 Au  séminaire.
                                     Lt. jeune  Grninarisle de Saint-Roch devait  continuer  d'être  maladif,
                                 car les  registres  le xneritionneiit coxnxne  a  souvent  abaerit S.  Il ent corn nie
                                 conirère au  Grand  Sémiriaire l'abbé  Edouard-Gabriel P lnnte,  son  cadet,
                                 arec qni  il  ecinservera  plus: tard  des  relülions  épistolaires.  Pent-étre  y
                                 prirent-ils  ensemble  le  gont  des  livre*,  par  l'abbé  Plante  devint  un
                                   famenx  bibliophile  i et  l'abbé  Bdanger  tronvera,  à  Terre-Nenve,  un
                                 dérivatif  à  l'ennni  du  long  hiver,  daris  la  lee~nre de  ses  anteurs.  Ils
                                 avaient  d'aillenrs  d~ri maîtres  de  valeur,  les  abbés  Ferland,  Laverdière,
                                 etc.
                                     Tont  n'y  était  rias  rose,  eependant.  Gne  lettre  à  son  ancien  con-
                                 frère,  l'abbé  Plente.  nous  montre  qu'après  des  annk il  avait  eonjeivé
                                 fort  mauvais  souvenir  d'tin  directeur  e:  pesant  de  corps  et  d'esprit  n,
                                 ~t  rle  quelques  professeni 3  et  confrères,  dont  les  brimadps  l'avaient  fait
                                 vj,pnient  souffrir.  La  plupart  de  ses  maîtres  et  coiiftères  cepeiidant
                                 l'e~limaient.


                                     Ordonné  prêtre  eri  même  temps  que  sori  compatriote.  l'abbé
                                 Thébege,  le  19  septembre  1835,  il  lut  d'abord  riornmé  vicaiip  à  la
                                 Baie-dn-Febvre.  MY' Signay  sernbIe avoir eu  très bonne opinion  de  Bon
                                 jeune  prêtr~. car,  après ni] court  &jour  d'un  an  dans  cette  paroisse.  il
                                 renvoie  commr  assistarit  d'un  vieux  pretre  malade,  M.  Antoine  Villade,
                                 curé  de Sainte-Rlarie de  Beauce,  archiprètre  et  doyen  des prêtres  de  la
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