Page 109 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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méritaiit,  riclaiua  cette  somme.  RIais  le  collège  de  SainteaAnue.  où
                               l'abbé  Bélanger  avait  reçu  son  éducation,  fit  valoir  ses  droits  à  Honie
                               et  deux  neS.eux  de  l'abbé  Bélanger  en  profitérerit.  Mais  l'évêque  de
                               Ter~-e-~euve avait  aussi  appris  l'existence  de  cette fortune;  il  pr6ieridit
                               que  eet  ai-pent, gagné  à  Ti:rrc-Yeuve,  devait  retourner  à  ses  missioria.
                               Oit  lui  répriudit  que  les  fonds  n'existaient  ~lus, et  ainsi  prirent  fin  ces
                               c,oritestat iri ris  trop  iiitéressées  et  uri  pen  déplacées  sur  la  tombe  d'un
                               puub rc  niissiorinaire.
                                    A  la  mort  de l'abbé  Bélangar.  cil  lU6U,  la  côte  ouest de Terre-Neuve
                               coinpieriait  euviron  3,000 ânies.  Le christiauisme  y  était  bien  iustallé,
                               puisqu'il  y  avait plusieurs  chapelles  et  uue  pratique  religieuse  régulière.
                               M"' filulloc!i  s'occupa  aussitôt  de trrinver  uti  remplaçant.  Il  avait  pln-
                               sieurs  fois  cherrhé à  remettre  cette partie  de 'Serre-Keuve  au diocèse de
                               Qul.liec.  Quelques annfes auparavarit  (1fi65)  il avait  été questioii enlre
                               les deux 6%-êquear. d~ ciin fier cptte mi~~ion iinx  Pitres Oblats.  Fiualernent.
                               un  prctre  rlu  Cap-Br~tou, l'abbé  Thorna5  Scars,  uri  Irlandaje.  accepta
                               d'y  aller  temporsircineut; niais.  cornnie I'alibé  Bfilringer. il devait >-  rester
                               toute sa rie, et devint  le prpu~ipr 5 icair~ apnst(iliqu~ et  Ir premier  évêque
                               de Saint-Georges.  A ujourti'hui  la  ciit~ ouest  dp Tcrrc-Neure  foruie un
                               diocèse  rl'une  vingt ;iirie  dl.  parujrs~e. pn  plpin  easrir.   Clnc  nouvelle
                               cathédrale  y  a  été  inaugurée  I'ari  d~rni~r. La  populaticin  s'est  accrue
                               ct  est  devenue  en  majorité  anglaisp.  Rlais  il  y  reste  encore  un  groupe
                                                              7
                               fraiiqais  assez  impoitant.  d'e~i\ir[u~ à  Z.000  imes,  à  Saint-Georges et
                               Steplieriville,  ei  au  moins  un  cure  11c laiigue  f rariqaise.
                                   Plusieurs  facteurs ont  amis doute crintri bu6  au développement  poli-
                               tique,  écouomique et reli~icuu de cette ré~irin. Mais,  si le christianianie
                               y  fleurit  anjouid'hui,  le  riiirile  cri  revient  certainement  pour  une  bonne
                               part  au  dérouemeut  de  I'tiutriiilc  niissiiiunaiie  qui,  à  I'kpoque  héroïque
                               des  rlébnt-5,  alla   ciinsunier  la  nicilleure  part  de  sa  vie,  et  déposa  en
                               eei te terre  niie  seirieuce qu~ cei~ne aujourd'liui  en  moisson  spirituelle.
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