Page 107 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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avaient  cane;  uii  retour  à  une  demi.bnrbaiie.  Les  seul*  prêtres  qu'iIe
                              voyaieut  étaient  des  missiounaires  de  passage,  qui  veiiaietit  parfoi5  les
                              visiter, j,  bord des vaisseaux du gouvernemerit  faisarit la visite des phareb.
                                  Cet  abaridon  ne  les ernpéchait  pas  cependant  de garder  de5  princi-
                              pes  de  inoralité  ni  de  rester  prtifondémcnt  at~achés à  leur  reli,'  ion.
                               I2uelques-uns  entreprenaient  de  iongs  voyagea  pour  aller  faire  liapliset
                               leurs  eiifants  à  l'lle-du.Pririce-Edriuard,  i Caiaquet  ou  à  Qriébcc.  Et
                                     l'évêque  de  Saint-Jean,  Mx'  Mulluek,  les  visiia  en  1&#,  ils
                               réclamèrent  ni1  prétrr  rédent.  Le besoin  de prktre  se  faisait  d'autant
                               plus  sen tir  qne.  chaque  année.  arrivaient  de  riouveaux  haiiiiants  des
                               Iles-de-la-Madeleine et  du Cap.Breion.  Le suggestirin de loakibé RFIanger
                               tombait  done  Lien.   Sa  oeiiereuse  initiative  ré~ondait aux  souhaits
                               d'nne  population  qui avait  grandement  besoin  de  sori  rniriisikre.  et  aux
                               désirs  des  évcquee  de Terre-Rru~e et  de  Qnébee.  II  arriva  A  la  Baie
                               Sairit-Georges  le  7 septerrhre  1850,  et  s'installa  au  ~illage principal  de
                               cette  rGte,  ii Sand?  Point.   Des  pouvoirs  de  vicaiie  ginéral  de  M"'
                               Mullock  I'attendaient,  datés  du  2U  février  pré~~rlerit.  11  rie  tarda  pas
                               à  se  mettre  an  iratail,  ear  il  célébrait  nn  bapiïmr  dès  le  Irnciemain,  et
                               un  mariage dans la  quinzaine  qui suivit.  Les iidi.Ie?  abaient  eommeneé.
                               quelques  années  pluc  16t. la  ciinstruetiori  d'une  cLapelle  dr  tiois  rorid,
                               que  l'abbé  BClanger  s'employa  à  terminer,  et  il  construisit  auprès  nn
                               presbytère  tIc  même  style,  dont  il  fit  sa  résidence  priricipale.
                                   II  s'employa  eiisuite  à  visiler  Ir5  nonlbrena  groupes  de  pi.chenrs
                               répartis  sur  la  côte  iinest,  [le  la  Baie  des  lles  à  la  rivières  Codrriy.  et
                               commenp  la  cciristruction  de  plusieurs  chapelles.   Preaqne  cbaqne
                               année.  il fai~ait ainsi  la  tournée  de son  territoire  de  mission.  dans  une
                               liarque  tle  pëeLe,  Ionvoyant  Ic  lrin;  de  la  ctjte.  partageant  la  vie  rude
                               des  ptwheure  et  vivant  de  rnurue.  Par  les  jours  de  tempEte.  il  devait
                               prêter  la  main  à la rnanœuitre, iciuetté par le vent  glacial  et aveuglé d'eau
                               salée,  ou  passer  des jonrnk  entières.  plié  eu  deux,  sous  les  abris  pré-
                               i.nire.9  d~s navires  de  pêche.  Sonvent  il  dut  ramer  lui-mêine  pendant
                               de longues  heures,  pour  franchir  les  Laies,  et,  en  plus  d'une  occasiou.
                               il faillit périt  en  mer.
                                   Il  passait  Urie  semaine  ici,  qnirize  juurs  là.  suivant  les  besoins,
                               célébrarit  la  messe  dans les cabanes ou  eri  plein  air, prêchant,  baptkant,
                               coniessant,  r6eoniort ant les  malades  et  bénipsarit  les  tombe$.  Sori regis-
                               tre  de mission  a  été  conservé,  et  icirme  un  éloquerit  ~émoiynape de  ses
                               courees  apostoliques.  Sur  ces  &tes  dé~ertes? loin  de  lout  s~ours, le
                               m issjunriaire  était  réellement  i'anii.  Ie ecinfident,  le  soutien  de tons,  rlans
                               les j iiure d'épreuves.
                                   La  rudeese  de cetke vie  dut  ilhpaoser  tout ce qu'il  avait pu  imaginer,
                               ear,  après rjnq  ans, il maniiea~a le  désir  de revenir  à  Qnébcc.  Nais  il
                               n'était  pas  iacile  de  lc  rernpliicer.  L'estirne  ei  la  générosité  de  ses
                               paroissiens.  Ies  encouragements tle  MW Mullock,  qrii  était  allé Ini  rendre
                               visite en personne dans ses rnissions  et lui térnoigriait  beauellup  d'estime,
                               le cunvainquirent de rester.  D'autant  plus que la populaticin  ari~mentait
                               et  que  la  présence  d'un  prFtrp  devenait  ericclrc  plus  nécessaire.   De
                               nriuGeaux  venns  arrivaient  du  Cap-Brctrsn,  et  de riouveaux  postes  s'Lia-
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