Page 29 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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son  nunc dimittis.  Le  Séminaire  des Missions  Etrangères,   e'a  été  le
                              Benjainin  qu'elle  a  enfanté au lit  de la  inort *.
                                  Les  nouveaux  vicaires  apostoliques,  bientôt  consaerés  évêques  et
                              prwsés  de partir  pour  leurs niissions  respectives,  n'eurent  pas  le  temps
                              de vriir  le  Séminaire définitivement établi.  Mais ils laissèrent à quelques
                              eornpagons,  destinés  à  en  prendre la  direction,  des pouvoirs  de corres-
                              pondants  au  de  procureurs,  pour  réaliser  l'entreprise,  dont  ils  eatea-
                              daien~ bieti  deineu rer  les  partieipantfi,  pnifiqu'ils  en  seraient  les  prinei-
                              paux  bénéficiaires.  Tout laisse croire d'ailleurs,  qu'ile  y  avaient  mis  en
                              eommun  une  partie  de  leurs  biens @.
                                   Au  sein  de  l'enthousiasme  créé  par  ce  renouveau  de  ferveur apos-
                              ~olique, on  découvrit  un  bienfaiteur  plus  insi~ne, dans  la  personne  de
                              MF' Bernard de Sainte-Thérèse, évêque de Babylone,  ancien  missionnaire
                               en  Perse,  retiré  à  Paris,  faubourg Saint-Germajn-desBres, et posaeeseur
                               d'un  vaste  immeuble.  On  affirme qu'il  avait  déji songé  I faire de cette
                               propriété  un  séminaire pour  les apôtres  de  ses niissions.  Son  interven-
                               tirin  permit  enfin  aux  eflorte  jueque  là  déployb  de  ae  cristalliser  pour
                               de bon.  Par  un  aete  notarié  du  16 mars  1663, que les  uns  ont  appelé
                               une donation et d'autres  une  vente - tant la eharge était  onéreuse  - le
                               bienfaiteur  cédait  4 eri faveur  des Missions Etrangères w  ID. à  deux man-
                               dalaires  laïes,  les  sieurs  de  Morangjs  et  de  Gatibal,  ses  eniplaeenienta,
                               maisons,  ehapelle,  avec  leurs  meubles  et  ornements,  pour  y  être  établi
                               un  sérriinaire  en  vue  de  grouper  et  préparer  de  future  rriissionnaires.
                               Maie  les  deux pieux  laïcs  en  queetion,  sans doute  sympathiques  à  l'œu-
                               vre en voie de création -- ils étaient (le la Compagnie du Saint-Saerememt
                               - n'étaient  tout de même que des prête-nom  ; ils ne pouvaient eux-mhm
                               diriger  un  sémiuaire.  Deux  jours  après, le  18 mars  1663, ils faisaient
                               rernise  de  la  dite  donation  anx  denx  abbés  Miehel  Gazil  et  Armand
                               Poitevin,  o:  afin d'é~ablir par eux et aritres jointa  avec eux, un  Séminaire
                               ès dits emplacemens &  maisons de la  dite rue du Bacq,  à l'effet  des ditea
                               Missions  Etrangères,  snivant  &  au  désir  de  l'intentiori  du  dit  Seigneur
                               Evêque ; à  quoi faire les dits  sieur^  Gazi1 et Poitevin  promettent  de tra-
                               vailler  incessamment  r.  l1  Naturellement,  les promoteurs de rentreprise,
                               assuniaient les charges dc la donation, en particulier  une pension  viagère
                               de 3,000 livres  par  an  au  donateur.
                                   Muriis auparavant  de procuration  de leurs quatre confrères devenus
                               vieaires  apostoliques,  soutenus,  d'autre  part,  par  un  certain  nombre  de
                               eompagnons  dans  le  même  but  apostolique,  nantis  enfin  de  propriétés
                               immobilières suffisanles, lcs abbés Gazil et Poitevin  jugèrent  qu'ils  étaient
                               en  mesure  et  qu'il  était  tenips pour  eux  de  requ6rir  des  lettres patmtea
                               du Roi,  pour  obtenir  lcur incorporation' IégaIe.  Elles leur  furerit  amor-
                               dées au mois de juillet  1663 12.  Suivirent deux actes de reconnaissance


                                a  Raoul  Allier, Lu  Cabale des  Dévôrs,  Paris,  1902, pp.  150.19.
                                0  Le3  ur&  actes  phiiiijs, pp. 11-23.
                               10  Ibidem,  pp.  31-39.
                               11  Ibideni,  p.  45.
                               19  Archives  de Séminaire,  carton  Séminaire  1, na 7d.
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