Page 67 - monseigneur
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Mon cousin Hervé Morvan s'est enrôlé pQur la guerre de 1914. Il a juste eu le
                                  Lemps dc se faire photographier en habit de soldat avec son fusil sur l'épaule 1 Il a
                                 éLé tué par une balle perdl:e 1

                                  l'aînée Annette, a marié le notaire Joyal, un garçon de Saint-
                                  François. Une autre, célibataire, Lucienne, a toujours tra-
                                  vaillé au Pied du Courant (S.A.Q., Montréal), pour le gouver-
                                  nement. Simone, célibataire aussi, a fait son cours d'infir-
                                  mière. La dernière, Claire, s'est mariée mais n'a pas eu d'en-
                                  fant. C'est la famille de mon oncle Baptiste, celle que j'ai le
                                  mIeux connue.
                                     Julienne, une de mes tantes, a marié un Duguay. Ils sont
                                  allés vivre aux États. Un hiver qu'il y avait du chômage, ils
                                  sont venus hiverner chez nous. Le bébé qu'ils attendaient est
                                  né (une fille, Emma, que nous appelions Tima) dans notre
                                  chambre de maternité. Cette cousine aimait revenir faire un
                                  tour chez nous; elle se disait plus parente que les autres, puis-
                                  que née chez nous. (Je viens d'apprendre sa mort, il y a un
                                  mois à peu près.) Mon coeur a commencé à battre pour l'aîné
                                  de ces Duguay ! Un beau garçon, doux aux yeux bleus. Bien


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