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ce dans le journal, on disait beaucoup de bien du tonique
Lydia Pinkham. Comme je me sentais fatiguée (ou mon nom-
bre d'enfants n'était pas complet !), je me suis procuré ce toni-
que. Nous n'avions pas l'assurance-maladie; aussi, nous
n'allions pas faire de visites trop souvent au médecin! Le toni-
que a été merveilleux! J'ai commencé une grossesse! J'avais
eu cinq ans de congé! Ça ne m'a pas trop déçue, et Upton
aimait les enfants; ça nous a donc plutôt réjouis! Madeleine
avait douze ans et Jeannine était d'âge à commencer son
cours. Nous étions prêts à faire une nouvelle expérience !
J'ai donc commencé une nouvelle famille! Ma «Lydia
Pinkham »(Andrée) est née le 18 mars 1926. Elle était rose et
grasse et pesait au-dessus de 10 livres (4,5 kg) : une belle fille.
Nous étions bien heureux. J'ai nourri Andrée pendant huit
mois, un record! Elle était sage, nous J'avions baptisée «le
bon monde ». C'est le premier enfant que j'ai réussi à nour-
rir au sein. J'avais essayé pour les autres, mais ça n'avait pas
réussi. Ce n'était pas un problème. Les mères qui étaient
capables le faisaient et les autres se débrouillaient bien avec le
lait des vaches.
En 1928, mon frère Séraphin a vendu sa fromagerie au
Petit Chenail, pour venir travaiIJer en ville dans les laiteries.
Ils sont arrivés en mars et sont demeurés avec nous jusqu'au
début de mai. Quatre personnes de plus, la maison était
pleine. J'attendais un autre bébé (Monique) en juin. Ma
belle-soeur m'a aidée pour le ménage du printemps. Ç'a été
bien gentil de sa part! Charlotte, ma nièce, a été marraine,
avec Gustave comme parrain. En mai, ils avaient un loyer sur
notre rue et ils se sont acheté une maison l'année suivante, je
pense.
En 1929, il y a eu du chômage, et ça n'a pas toujours été
drôle pour ceux qui manquaient d'ouvrage. Nous qui dépen-
dions du gouvernement. .. ça ne nous a pas affectés. Aux
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