Page 124 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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SECTlûlll D,-INsTRucTlûli
."Ion organisation-8es dl:visions-8es résulta/s.
La liberté la plus complète existe ~u sujet de l'enseignement dans la
Province, et le pacte fédératif de 1867 y est intégralement respecté dans
l'esprit comme dans ,la lettre de la loi.
L'enseignement y est bilingue et tout pOl·teur de brevet d'enseigne·
ment, même pour une école élémentaire, est tenu de subir un examen
sur la deuxième langue-c'est-à-dire celle qui n'est pas la langue mater·
nelle de l'aspirant ou de l'aspirante.
Les écoles publique~ ou neutres, où l'enseignement religieux est banni,
sont aussi inconnues dans la province de Québec. La loi de l'Instruction
publique reconnaît l'enseignement confessionnel, c'est-à-dil"e que catholiques
et protestants peuvent faire instruire lems enfants dans une école où 'la
foi des parents est non seulement respecté"" mais où son enseignement se
donne régulièrement. Nul catholique n'est forcément tenu d'envoyer ses
enfants il, une école protestante ou simplement neutre, ou de contribuer
de ses deniers pour son soutien, et vice-versa pour les protestants. Cha-
que groupe de contribuables ayant les mêmes' cro.yances religieuses
orgaruse ses' éc.oles, engage ses maîtres et maîtresses et se cotise pour en
assurer le soutien et la survivanee.
La grande majorité des écoles primaires est sous le contrôle de eOln·
missaires ou de syndics d'écoles nomniés par les contribuables. Lesécoles
où se donne l'enseignement secondaire, chez les catholiques, sont géné-
ralement indépendantes, bien que subventionnées par l'f':tat. Les
universités, qui préparent les étudiants aux professions libérales, sont
aussi dirigées par des corporations indépendantes. L'État leur alloue
un subtantiel subside, chaque année.
Les subsides votés pax la Législature pûlir les écoles sous le contrôle
des commissaires ou des syndics, suiyantle eas, sontréparties par le surin-
tendant de l'Instruction publique au pro rata du nombre d'élèves inscrits
dans les écoles, l'année précédente.
Le produit des taxes provenant des compagnies à fonds social est
réparti entre catholiques et protestants d'une mullicipalité, quand ces
deux éléments s'y trouvent, dans les mêmes proportions que l'octroi du
surintendant de l'Instruction publique aux commissaires et aux syndics
de cette municipalité.
l.-Organisalion scolaire
Département de l'Instruction publique: Toute l'organisation sco-
laire est sous le contrôle immédiat de ce département, qui relèye du
Secrétaire de la province. Un surintendant, nommé à vie, administre Ce
département, assisté de deux secrétaires, qui ont les pouvoirs de sous-
ministres, l'un de langue française et l'autre de langue anglaise, et de
plusieurs fonctionnaires dont les plus importants sont les assistants-
secrétaires, les inspecteurs généraux, les comptables, le régistraire, le
bibliothécaire, etc.
Ce département, 11 l'abri des influences politiques, est il. proprement
parler un ministère et il en possède tous les rouages administratifs. La
loi de l'Instruction publique (Titre V des S. R. Q., 1909, et ses amende-
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