Page 126 - Annuaire Statistique Québec - 1918
P. 126
INSTRUCTION 115
l'école primaire supérieure (académie) qui complète le cours primaire, et
dont la durée est de huit ans. La province en possède plus de trois cents
dans les principaux centres urbains et ruraux.
L'enseignement de l'anglais est inscrit au programme de toutes les
écoles primaires, françaises comme aussi le français dans les écoles pri-
maires anglaises.
L'ensàgnement secondacire est donné dans les collèges classiques et
les High Schools. C'est une préparation il l'étude des professions libé-
l'ales: on y enseigne les langues vivantes française et anglaise, les langues
mortes grecque et latine; puis les belles-lettres, les mathématiques, les
sciences et la philosophie. Quelques-uns de ces collèges classiques ont
un cours commercial. Tous ces collèges sont dirigés par des prêtres régu-
liers ou séculiers.
L'enseignement supér'ieur Ou univer&ilaire prépal'e les étudiants au
sacerdoce et aux professions d'avocat, de notaire, de médecin, d'ingé-
nieur civil, forestier, sanitaire, électrique, mécanique, métallurgique,
minier et de la chimie, d'architecte, d'arpentem', de vétérinaire, de den-
tiste, de pharmacien.
On compte quatre universités dans la province: celle de Laval, il
Québec, de Montréal. ancienne suceursalc de Laval de Québec, il
èvlontréal, celle de McGill, il Montréal,' et le Bishop's College, il
Lennoxville.
Les cours qui s'y donnent ont une durée variant de tmis il cinq ans,
suivant les facultés.
Les collèges et aussi plusieurs institutions d'enseignement primaire
supériem sont affiliés aux universités.
A part ces trois catégories d'écoles, à savoir, primaires, collèges
classiques et universités, on' compte encore plusieurs écoles spéciales,
telles que, pal' exemple: (a) quatorze écoles nOlTnalcs où l'on prépare les
élèves il la carrière de l'enseignement, (b) douze écoles des arts et métiers
où se donnent des coms théoriques et pratiques aux ouvriers qui veulent
se perfectionner, (c) trois écoles d'agricultme situées dans trois régions
différentes de la province, (d) plus de cinquante écoles ménagères où les
jeunes filles apprennent à diriger un foyer avec habileté et économie,
(e) une école de laiterie où sont formés lcs fabricants de beurre et de fro-
mage, (f) une écoie des hautes'études commerciales pour les jeunes gens
qui se destinent au commerce, (g) cinq écoles techniques pour l'étude des
métiers pratiqués dans les principales industries et (h) quatre écoles
pour les sourds, muets et aveugles.
Le personnel enseignant se recrute en majorité chez les jeunes filles
pour les écoles primair~s des trois deg1'és. Pour âtre 'titulaire d'une de
ces écoles, il faut posséder un brevet de capacité octroyé par une Ecole
normale ou le Bureau central (conseil qui fait subir les examens d'apti-
tudes aux candidats, une fois l'an,dans différentes régions de la province).