Page 197 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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SEC'l'1G!  B.-TERUES PUBLIQO.!'18.

           ] e terres pubtqucs arpentées, dans les régions propl'es à l'agricul-
      ture, sont concédées par le gouvernement de la province aux colons qui
      veulent se livrer à la. culture.  Le dépaI-tcrnent des Terres et FOl'tits,
      de qui relève l'administration des tenes puhlique , est représenté pal'
      une qU[Lrantaine d'agents, dans différentes régions de la province, pour
      recevoir les colons désireux de faire l'acquiaition d'un lot de fCl'llle.
           L'immense ét ndue de la province de Québec, soit 351,873 milles
      carrés, (sans ëompter le Nouveau-Québec ou l'UngtLva) n'Il pus encore
      été complètement arpentée.     On estime qu'mH'iron un ncU\rièllle de
      cette superficie est organisée en municipalités.
           A,u début de la coloni , 1 s premiers défrichements furent faits le
      long du Saint-Laurent ct de es principaux tributair , à cause 'du man-
      que de communication à l'intérieur des terres.
           Le premier cultivateUl' du sol de la    Touvelle-}i'rance fut l,oui:
       Hebert.  C'est à la Haute-Ville de Québec, tout près du terrain occupé
      aujourd'hui par 1Université Laval, qu'il enfonçn le soc de ln charrue
      pour ]a première fois, en 1617, d~m. le fief ou seigneurie du •'ault-au-
      Matelot.   On célèbre, cette année (1917), .e III centième anniversaire
      de ce g~st.e fécond.
           Pendant l'ocC1JPu.tion i'rançaise, nu delà de 200 concessions consi-
      dérables, appelées seiguclJri 's, furent ftLit(~s par les gouverneurs et le~
       Compagnies (Cljnt-As.8ociés ct des Jnd(~f.l Occidentales) ù des officiers et
      autres personnages d marque, pOUl' leurs services rendus à la colonie,
      comme guerriers ou hommes politiques.
           Les seigneurs vendaient lesdites terres moyennant. cfn:tuines l'cdo-
      vances dont les principales sont Jes suivantes: Paiement des cens et
      rentes, lods et. veuteti j la banallté du moulin et les corvées.
           La tenure seigneuriale fut abolie ~n 1854, sauf les cens et rentes
      dont Je censitajre pëut tOlltefois ra.cheter le capital, acquittant ainsi
      complètement sa propriété de t.oute hypothèque.
           Les terres comprises dans les seigneuries furent arpentées en arpents,
      mesure française du temps.
           Apros la signat.ure du traité de Pnris (1763), le gouYernement anglais
      changea le ~ystème de COllCe sion des terres publiques,   sauf quelques
      rare8 except.ions.  Des blocs de territoire de la province furent arpentés
      et dénommés. La nouvelle mesure de superficie adoptée fut l'am-e, c'est
      ce qui explique l'exist,(lnCe de lieux mesures de superficie dans la. pro-
      vince de Québec, suivant que lBS terres font pnrt.ie d'une sei.gneurie ou
      d'un canton (township).
           L'acte constitutio(l.ne! cio 1791 déclarait que dorénavant les t.erres
      seraient concédées en ({fra.nc et commlln saccage".
           C'est ce mode qui a prévalu jllsqu'à nos jours, malgré bien des
      modifications, quant aux conditions de vente et d'obtentio1l des lettres
      patentes (titre de ve·nte).
           Au fur et à mesure du défrichement, le gouvernoment fait arpenter
      de nouvuaux oantons ct vend les lots à un prix très faible, soit 60 centins
      de l'acre, payable p1.tr versements Hnnuels.
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