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60              LA COLONISATION DANS QUEBEC

            Cap-St-Michel. . . . . . . . . .  16 Ames. Desservis par M. de Caumont,
            Petit-le-Moyne            .  12 "       qui demeure chez M. Boucher,
            Varennes                  .  55 "       seigneur de Boucherville.
            Boucherville              . 200 "
            Tremblay                  .  30 "
            Longueuil.                .  90 "

                 La Prairie-de-Ia-Magdeleine et la Côte-St-Lambert (210 âmes) sont
            desservies par les RR. PP. Jésuites, qui ont une mission de sauvages
            au Sault St-Louis.
                 Dans l'Ile de Montréal, Ville-Marie, unie au séminaire de St-Sulpice
            avec une population de 647 âmes formait une paroisse distincte.       M.
            Seguenot, prêtre de St-Sulpice, desservait la Pointe-aux-Trembles (370
            âmes) et l'Ile Ste-Thérèse.
                 Lachine (255 âmes), le Haut-de-l'lle (59 âmes), et Châteauguay
            (6 âmes), étaient desservies par M. Rémy, prêtre de St-Sulpice, qui
            avait sa résidence ordinaire à   Lachine.
                 Telle était la répartition des différentes cures du diocèse en
            1683.
                 Les prêtres qui les desservaient étaient affiliés au Séminaire et
            révocables à la volonté de l'évêque.  Il ne pouvait être question de cures
            inamovibles, dans l'état actuel de la Nouvelle-France.      Le Pape du
            reste avait approuvé la manière d'agir de Mgr de Laval, et le roi avait
            également donné son approbation au système de cures établis par l'évê-
            que (1).   Dans la suite, Louis XIV, probablement à l'instigation de
            Frontenac, changea tout-à-coup de sentiment sur ce point, et exigea des
            cures fixes et inamovibles, disant que c'était la coutume suivie dans le
            royaume (2) .   L'évêque dans le fond le désirait lui-même, sachant
            que c'était la règle ordinaire établie par les Saints Canons, mais il voulait
            qu'on assurât aux desservants de ces cures fixes unrevenu suffisant pour
            vivre.  La plupart devaient parcourir de longues distances pour visiter
            les quelques familles installées çà et là sur les deux rives du St-Laurent,
            dans un pays qui n'avait pas encore de routes.    Il leur fallait faire de
            grandes dépenses pour entretenir un canot et payer les services d'un valet
            nécessaire dans presque toutes les missions.
                 Les habitants étaient si pauvres qu'ils avaient peine à payer la
            dîme réduite au 26ème minot et cette dîme si minime ne suffisait pas à
            solder la pension du desservant qui devait loger et dire la messe dans les
            maisons des particuliers.
                 De concert avec M. de la Barre et l'intendant Desmeules, Mgr de
            Laval prépara, d'après le "Plan général de l'état présent des missions",
            un mémoire dans lequel il donnait la liste de vingt-cinq cures ou missions

                 (1)-Mandements des évêques de Québec, Vol. l, p. 37.
                 (2)-Instructions du roi, pour être remises ~ M. de la Barre. nommé gouverneur de 1.. Nouvelle-
            France, 10 mai 1692.  A.C. rég. des dép. Vol. 8, fol. D.
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