Page 112 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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         la  valeur,  puisque  leur  présence  ne  rapportait
         rien.  Le  nombre  de  servantes  qu'on  employait
         régulièrement  pour  maintenir la réputation  de  la
         maison  les  exemptait  de tout  travail et leur  pas-
         se-temps  consistait  à  s'ennuyer,  puisque  les  Tri-
         fluviennes de leur âge refusaient  constamment, à
         leur grand  dépit, d'accepter  leurs invitations  réi-
         térées.  C'était  leur  vengeance  sur ces  parvenues,
         avançaient leurs parents, et les jeunes  filles souli-
         gnaient leurs refus d'un  sourire énigmatique, que
         les  Juives,  intelligentes,  comprenaient  parfaite-
         ment.  Voyant  cela, Aaron  résolut  de les  envoyer
         au couvent des Ursulines.  Mais là  encore elles  é-
         taient  regardées  comme  étrangères, et  seules  les
         religieuses les traitaient  avec sympathie.


             Il ne leur restait  qu'à  se marier. L'aînée,  Ca-
         therine,  ou  "Kitty"  comme  l'appelait  durant  les
         fréquentations  son hypocrite mari, donna  l'exem-
         ple.  Les autres, en  face  de  ce  résultat  pitoyable,
         restèrent  désormais  sceptiques  sur la  qualité des
         maris attirés par  les dots et préférèrent  aux dan-
         gers  du  mariage  d'occasion  les  plaisirs  ternes  de
         l'ennui  dans une ville  où  sur le terrain social les
         Trifluviennes gardaient  encore jalousement  leurs
         droits.
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