Page 108 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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110 AARON HART
s'expliqua: "Vous ne devez pas perdre de temps,
écrivait-il, et faire inscrire votre fils à une école
de Québec ou de Montréal, afin que vous puissiez
vous-mêmes surveiller ses progrès et juger de ses
aptitudes." Toutefois le vieux Levy notait que le
cousin de Benjamin, Bernard Judah, avait été re-
çu médecin sans avoir appris la langue latine,
mais il avait eu l'avantage d'étudier sous l'auto-
rité d'un médecin éminent, le docteur Bard. Il
continuait: "Peut afficher le nom de Docteur un
pharmacien, un chirurgien ou un simple médecin.
Il est vrai que les écoles de New-York et de Phi-
ladelphie ont des facultés d'une grande réputa-
tion, mais votre fils peut faire d'aussi bonnes étu-
des à Québec ou à Montréal, il sera aussi bon mé-
decin et vos dépenses surtout seront moins con-
sidéra bles."
Puis il invitait M. Hart à se rendre à New-
York pour discuter plus au long ce projet.
Mais cette simple lettre et ces sages conseils
désappointèrent la famille Hart. Ce qu'elle voulait,
c'était d'envoyer Benjamin étudier une profession
honorable et dans une école réputée. Elle avait
cru qu'elle pouvait maintenant s'accorder cet hon-