Page 111 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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AARON  HART                    113


         Et  les lamentations se continuaient  sur deux
     pages, où le vieil Aaron jetait  toute sa rage d'avoir
     été dupé et d'avoir  perdu mille livres.


         Pourtant, ces déceptions, Aaron Hart se les é-
     tait  attirées.  Depuis  1794, une  de  ses  préoccupa-
     tions était de rechercher pour ses filles des maria-
     ges avantageux. Elles n'avaient  pas encore, il est
     vrai,  à  craindre le  célibat,  mais  Hart  préférait
     prendre ses précautions.   Il écrivait  à Levy et à
     ses  parents  de New-York  et  d'Albany  des lettres
     dans lesquelles il était souvent question  de l'ave-
     nir de ses filles. Un  jour  que Moses s'était  rendu
     en  voyage  d'affaires  à  Philadelphie,  il  reçut  de
     son  père  une  lettre dans laquelle  se trouvait  ce
     paragraphe:  "Si par  hasard tu rencontres un jeu-
     ne homme de bonne famille qui désire fonder un
     foyer et conse~ttirait à épouser  une de tes soeurs,
     pourvu toutefois qu'elle  lui plaise, laisse-lui enten-
     dre que son épouse recevra comme dot deux mille
     dollars."


         Quant  aux jeunes  filles, elles  se  pliaient  do-
     cilement  aux exigences  paternelles.  Elles  se  ren-
     daient compte qu'elles  étaient dans la famille des
     objets de surplus qui, en vieillissant, perdaient de
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