Page 107 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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AARON  HART                    109


     l'étonner.  Mais le commerce d'une  seule ligne est
     inconstant,  et  sans  doute  pourraient-ils  tous  en-
     semble avec profit  exploiter  une  brasserie,  com-
     mercer sur les fourrures et faire prospérer un ma-
     gasin.

         Benjamin, en dépit de ses insuccès  linguisti-
     ques, montrait  pour  les  travaux  intellectuels  des
     aptitudes  spéciales. On  décida  qu'il  serait  méde-
     cin et irait s'établir  à New-York où les Juifs com-
     mençaient  d'affluer  et  où  les  médecins  de  cette
     race  étaient  peu  nombreux.  Une  fois  de  plus  on
     eut  recours  aux  conseils  du vieil  ami  new-yor-
     kais, Eleazar Levy. Car Benjamin avait fait à pei-
     ne  un  cours  élémentaire,  son  père  ayant  insisté
     pour  qu'il  apprît  surtout  et  avant  tout  sa  langue
     maternelle.  Peut-être, se disait-on, les universités
     des Etats-Unis étaient-elles moins  exigeantes que
     les universités canadiennes sur les certificats  d'é-
     tudes.


         Mais  le  sage  M.  Levy  refroidit  l'enthousias-
     me d'Aaron  Hart  et de sa vaniteuse  épouse. Ben-
     jamin  devait  au  moins, avant  d'entreprendre  l'é-
     tude  de  la  médecine,  posséder  quelques  notions
     de latin. Dans une lettre toute paternelle, M.  Levy
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