Page 114 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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        ne demandait pas mieux. Il l'envoya  à Nicolet que
        Moses,  dès son  arrivée, voulut  appeler  Hartville,
        pour  en  imposer.  Mais  on  n'en  impose  pas  aux
        villageois conservateurs comme aux citadins vola-
        ges, d'autant  plus que la renommée des Hart n'a-
        vait  pas  encore  atteint  cet  endroit.  Moses,  que
        dévorait  une  ambition  vaniteuse,  attendit  les
        clients. Mais le temps compte pour beaucoup dans
        la  réussite  d'une  entreprise. Aaron  consolait  Mo-
        ses et l'encourageait, en lui faisant crédit et en lui
        conseillant  de faire crédit à son tour, puisque  les
        terres de Nicolet  étaient  prospères  et qu'un  jour
        peut-être  elles seraient utiles.

            Pendant  ce temps, - en  1792 - Aaron  Hart
        formait avec son  second  fils, Ezekiel,  une  société
        commerciale qu'il  appela Aaron Hart & Son, pour
        l'exploitation  de son magasin de la rue du Platon
        et du commerce des fourrures. Le contrat fut pas-
        sé par acte notarié.  Ezekiel  bénéficiait  des deux-
        cinquièmes des actions, et les payait  avec  ses re-
        venus  futurs,  répartis  sur  billets  promissoires  à
        l'adresse  de  son  père.  La  balance  des  actions  é-
        tait  inscrite  au  nom  d'Aaron,  qui  de plus  se
        réservait  le droit  de  dissoudre  à volonté  la  dite
        société.  Il  engageait  mille  livres,  dont  les  deux-
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