Page 126 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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On écrivait  il  estoyt  pour  il  était; il  avoyt pour  il  avait;  il  pouvoyt
                                 pour  il  pouvait.  Français  s'écrivair  français.  Les  <rj» et  les  <<vn
                                 n'existant pas, on les remplaçait  par «i»  ou  par <<u»: juive  s'écrivait
                                 iuiue; jeune  ieune; conjojnt  conioint; veuve  ueirue  et,  plus tard,
                                 veufie.  On ajoutait  aussi des  lerires  pour  remplacer  les accents qui
                                 n'existaient  pas  encore.  L'accent  aigu  étai1 rernplaçé  par  l'addition
                                 d'un «s»:  espouse, escolier. escrire, escrivain.  On  faisait  de  même
                                 pour  I'accenr  circonflexe:  presrre,  beste,  reste,  coste,  baptesme,
                                 esvesque. Mais  le  mot  sâge s'écrivait  saage. Les  mots  qui  se  ier-
                                 minaient  par  r<t~ suivaient des  règles  particulières.  On  ajoutait un
                                 «c»  avant  le  «t», comme dans nuict, deff~irict, faict.  Les  mots  plu-
                                 riels  laissaient  tomber  le  «t»  en  prenant  un  <<SV;  tels  parens,
                                 arpens,  prudens.  Ou  encore  ils  ajoutaicnl  un  «z» à  la  suite du  «t»
                                 (ex.:  achatz pour  achats).  Les  mots  se terminant par  aC» et  par  ~fu
                                 en  faisaient  autant:  chefz,  sacz, etc.  Avec  s'écrivait  avecq,  autre
                                 devenait  aultres, fièvre  se transformait  en  fiebvre  et  Lefebvre  en
                                 bfebure.
                                      Au siècle suivani.  la principale caractéristique de l'écriture est
                                 le «fs» employé  pour  représenter  deux  es>> qui  se suivent dans  le
                                 corps d'un  mot. Vous en  découvrirez bien d'autres. L'assemblage  de
                                 deux  lettres  peut  aussi  prtier à confusion. Vous  irouverez  ici diffé-
                                 rents exemples de calligraphie qui vous aideront à vous débrouiller.
                                      Les  chiffres  varient  avec  les écritures.  II  faut  éviter  de con-
                                 fondre les 5  avec les 3 ou les 9 et les 7 avec  les  1.  Certaiiis 6  peu-
                                 vent  aisémen;  être confondus avec des 8. Il  faut  les lire  avec grand
                                 soin pour ne  pas fausser les données.
                                      La  lecture des dates peut  occasioniier des problèiiies  aux  non-
                                 inities. Certaines  formules  sont  etnployies  pour  désigner  les  mois
                                 et  les années.  Par exemple: 7bre signifie septembre et non juillet  (le
                                 7'  mois); 8bre signifie octobre; 9bre signifie novembre et Xbre signi-
                                 fie décembre. On a eu recours aux préfixes latins sepleni  ou 7. ocro
                                 ou  8, novem ou 9 et  d~cem, 10 ou  X, en cliiffre romain.  Les  n-iillé-
                                 simes ou  dates désignant  les  années onr  aussi  leurs fornlulcs;  1600
                                 se traduira  par gbj. Au  XVII'  siècle, on employait  de préfkrence des
                                 chiffres  romains  très  proches  de  I'écriiure courante et  non stylisés
                                 comme ceux d'aujourd'hui. On retrouve  assez souvenl uiie  combinai-
                                 son des deux sortes de chiffres: X2 pour  12. XX5 poils 25.
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