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reglon du Bas Saint-Laurent. Il décéda à la Rivière-
Ouelle en 1815 et ses descendants contribuèrent à peu-
pler la côte, depuis Montmagny jusqu'aux Trois-Pis-
toles. D'autres s'établirent dans la région de Matane.
Nous avons vu que Michel, l'un des fils, avait
épousé une jeune fille à Paspébiac. Les descendants de
ce couple sont nombreux en Gaspésie, notamment sur
les bords de la baie des Chaleurs.
Avant de terminer, disons quelques mots du Pru-
dent, à bord duquel François Aubut était rentré en Nou-
velle-FranL,e en 1755. Le voilier ne put sans doute pas
retourner a Granville, compte tenu du blocus des An-
glais. En 1758, il e t dans la rade de Louisbourg avec
dix autres quand Jeffery Amherst se présente avec
27 000 hommes à bord de 157 bâtiments. Le chevalier
de Drucourt, qui commande la place, dispose d'à peine
plus de 7 000 hommes. Il résistera le plus longtemps
possible sous une avalanche de bombes, abandonnant
tous ses avant-postes, sauf les ouvrages qui défendent
l'entrée de la rade. Quand l'artillerie ennemie les pulvé-
rise, Drucourt fait couper les mâts de six vaisseaux et
couler ceux-ci dans le chenal. Les cinq autres ne peu-
vent s'échapper.
Une bombe allume la soute à poudre du Célèbre
qui, en sautant, met le feu à l'Entreprenant et au Capri-
cieux. Il ne rest\,.', Liue deux unité', le Bienfaisant et ... le
Prudent, dont la presque totalité des équipages est à
tc.rrl", pour défendre la forteresse. Au plus fort d'un
bombardement, protégés par une épaisse brume, les
Anglais montent à l'abordage, incendient le Prudent
échoué à marée bas,e et touent l'autre à l'abri de leur
flotte. Une estampe conservée à la Bibliothèque natio-
nale, à Paris, illu, tre les derniers moments de ces deux
unités.
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