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C'est avec son oncle, égal ment prénommé Fran-
çois, frère de son père, que le jeune homme, à 1 âge de
16 ans, franchit l'Atlantique pour venir faire la pêche
en Gaspésie. L'oncle, d'ailleur , en avait l'habitude.
Ainsi, M. Provost, que nou avon cité plus haut, a
trouvé son nom dans les registres dès 1744.
C'est en 1747, donc, que Je neveu passa en Nou-
velle-France. 11 retourna aux Biards huit an~ pluS tard,
y revit ses parents, et se rembarqua la même année
(1755) à bord du Prudent, qui fit voile du port de
Granville et atteignit la pointe de Penouille après une
traversée de deux mois et demi. Même si Granville
comptait une centaine de morutier, le Prudent fut le
dernier voilier de ce port à atteindre la Nouvelle-
France, car les Anglais couraient sus aux unités fran-
çaises.
À l'âge de 26 ans, François Aubut fonda un foyer.
Le 18 juillet 1757, à Québec, il épousait Louise Dupuy,
fille de Jérôme et de Barbe Descoteau. 'est le çuré de
la cathédrale, le chanoine Récher, qui bénit l'union. La
jeune épousée était de Grande-Riviere, en Gasp'sie, et
sa famille avait dû fuir devant les ravages qu'exerçaient
les Anglais sur la côte de la péninsule.
Le couple eut Il enfants, dont M. Provo t a retrou-
vé la trace dans les registres de l'état civil. Au moins
cinq des six fils se marièrent a leur tour: François à
Anastasie Dupéré (1 R04, Ste-Anne de La Pocatière),
Michel a Madeleine Huard (1793, Paspébiac), Jérôme a
Rosalie Larue (1795, St-Roch des Aulnaies), Béloni à
Marthe Leclerc (1801, St-Jean-Port-Joli) et Frédéric à
Félicité Maurais (1806, Rivière-Ouelle).
François Aubut retourna en Gaspésie aprè la
conquête, mais il semble bien qu'il soit revenu dans la
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