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AUBUT
avoir franchi la ligne qui sépare Je Calvados de ]a
Manche, une distance d'environ 75 km. À 7 km au sud
d'Avranches se présente la N 176 qui se dirige vers
\'I;",<.;t et qui, après 13 km, rencontre la D 85. Celle-ci,
sur la droite, conduit tout de suite aux Biards.
L'acte de baptême de François Aubut vaut d'être
cité, car il nous révèle à quel point la santé du bébé était
précaire: ~<François Aubœuf fils (de) Michel et de Fran-
çoise Auvray nay hier au matin ayant été baptizé à la
maison en péril de mort a été rebaptisé sous condition à
l'église par moy soussigné vicaire en présence de Fran-
çois Colin et d'Anne Martin parrain et marrainr qui ont
signé et marqué ce 27 dud. mois et an». C'était le 27
e
mai 1731.
Quant à l'épellation du patronyme, Aubœuf, il ne
faut pas s'en étonner. Selon un historien qui a étudié
l'origine des noms topographiques et autres de la ré-
gion, le mot beust, issu de la langue des vikings, signi-
fiait habitation, tout comme ker, d'ailleurs, en breton.
Fruit d'une transcription euphonique'? Reust devint
bœuf, et l'on peut croire qu'il en fut ainsi dans le cas de
la famille du martyr jésuite Jean de Brébeuf.
Celle reproduction partielle de l'acte de baptême de François
Aubut illusfre bien l'épellation de ce nom de famille il y a deux
siècles et demi.
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