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Les Larue, une remarquable fidélité
à la terre ancestrale
Au XVIIe siècle, deux pionniers ont contribué à
l'enracinement du patronyme Larue en Nouvelle-
France, et ils étaient géographiquement cousins, pui -
que d'origine normande. Autre trait commun, leurs fils
ont participé à la consolidation de deux bourg" qui
al1a.ient devenir des municipalités de la rive nord du
Saint-Laurent, entre Québec et les Trois-Rivières: Neu-
ville et La Pérade. Et les deux pionniers s'étaient ma-
rié-s la même année.
Jean de Larue, fils de Michel et de Madeleine
Gillain, était originaire de Bréel. Assez souvent, les
dictionnaires généalogique mentionnent Bray, mais il
n'existe pas de localité de ce nom dans le département
de l'Orne. D'ailleurs, l'acte de mariage du pionnier,
dont le texte se lit sans difficulté, mentionne très claire-
ment qu'il était «de la parroisse de Brel, Eve ché de
Sées», et le marié y est identifié comme «Jean de la
Rue». C'est le 20 novembre 1663, à Sillery, que l'ancê-
tre Jean épousa Jacqueline Pain, fille de Marin et d'O-
live Morin, originaire de la paroisse de Thury, évêché
de Bayeux. La commune de Thury-Harcourt n'est si-
tuée qu'à 25 km au nord de Bréel.
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