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Introduction
son mariage; or, a-t-on écrit, Maheust et Trudelle
viennent tous deux du Perche, ils sont tisserands, ils
s'associent comme fermiers dès 1655, ils s'établissent
voisins l'un de l'autre en 1657: il faut donc qu'ils soient
arrivés ensemble en 1651 ! hypothèse logique, mais on
peut construire d'autres hypothèses tout aussi logiques,
sans que l'histoire y trouve chaque fois son compte.
Précisons de plus que nous commençons par une
première liste qui est celle des immigrants (les Canadiens
de naissance étant exclus) que les Cent-Associés
trouvent sur place au printemps de 1632; nous donnons
ensuite les immigrants de cette même année 1632 et nous
procédons d'une année à l'autre jusqu'au dernier
arrivage de la période des Cent-Associés, celui de 1662.
De ce Catalogue nous éliminons non seulement
les Canadiens de naissance, mais encore les personnes
qui ne sont que de passage au cours de l'été: les
capitaines de navire et autres membres d'équipage,
ainsi que ces marchands qui, surtout depuis 1652, ne
font ici qu'un bref séjour pour affaires; s'il arrive à l'.un
d'eux d'hiverner, nous l'inscrivons comme immigrant
lors de son premier hivernement. Nous laissons aussi de
côté ceux qui viennent en Acadie, ce que nous faisons
bien à regret: les déficiences des archives acadiennes
d'avant 1663 (en ce qui concerne la démographie) sont
trop considérables pour que nous puissions tenter pour
cette région l'inventaire que nous faisons pour le
Saint-Laurent: de l'état civil, des greffes des notaires et
des papiers d'administration, il en reste trop peu dans
l'Acadie des Cent-Associés même pour entreprendre
une très vague approximation. Et rappelons encore une
fois que ce que nous appelons Canada au XVIIe siècle,
c'est la région du Saint-Laurent.
Ce Canada, nous le divisons en deux régions.
D'abord, la région de Québec et des Trois-Rivières
considérée comme un seul et même tout: leur