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Introduction
attentif des documents en révèle la présence: comme cet
engagé de 1658, Louis Broussaud, dont on écrivait qu'il
n'y avait aucune mention de lui au Canada, alors qu'il
contracte une obligation le 29 octobre, peu après son ar-
rivée. A moins donc d'un document qui en établisse le
contraire, nous supposons que l'engagé se rend à desti-
nation et nous retenons l'année de son engagement en
France comme étant celle de son arrivée au Canada; par
contre, s'il n'y laisse aucune trace, nous l'inscrivons
ensuite comme reparti.
Quant aux autres immigrants dont il n'existe ou
n'a été retrouvé aucun contrat d'engagement, nous les
repérons dans les pièces d'archives les plus diverses:
registres des baptêmes, des mariages et des sépultures,
listes de confirmés, Relations et Journal des Jésuites,
Annales des communautés religieuses, papiers d'admi-
nistration publique ou privée, actes notariés qui
enregistrent les opérations de toutes sortes et dont
l'énumération des personnes en cause et des témoins
constitue un riche approvisionnement pour la confection
de ce Catalogue. Ici encore, la cueillette demeure
incomplète, Ces pièces d'archives ne fournissent pas
toujours une identification satisfaisante des immigrants:
un tel, dont on connaît les nom et prénom, peut
reparaître sous un surnom; de tel autre, on n'a pas le
prénom; un autre n'a qu'un prénom; ce qui nous oblige
à une critique prudente. Et surtout, ces mêmes pièces
d'archives ne se présentent pas comme des séries
parfaites. Des registres d'état civil se sont perdus: les
originaux de Notre-Dame-de-Québec ont été incendiés
en 1640, on les a reconstitués, mais de mémoire, sans
tenir compte des décès; les registres de la côte de
Beaupré sont incomplets; ceux des Trois-Rivières sont
dans un grand désordre et la partie relative aux mariages
d'avant 1654 fait défaut. Les actes notariés ne
constituent pas une série complètement satisfaisante: du