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Catalogue des immigrants
greffe de Guillaume Cousture, il ne reste rien; de ceux
de Flour Boujonnier, de Delaville, de Jean de
Lespinasse, de Jean Durand, de Filiastré, bien peu de
chose; quant à celui de Séverin Ameau, si important
pour la région de Trois-Rivières, de nombreuses pièces
en sont devenues illisibles pour avoir souffert de l'eau.
Les papiers d'administration publique sont, pour cette
période, d'une pauvreté décourageante; nous pensons,
en particulier, aux archives de la Compagnie des
Cent-Associés qui n'ont pas été retrouvées: elles
devaient, entre autres pièces, conserver toutes ces listes
que les seigneurs devaient remettre pour attester du
nombre d'immigrants qu'ils faisaient passer en Nouvelle-
France, suite à leur obligation de peuplement. Pour tout
cela, notre démarche historique ne peut aboutir qu'à
une vision bien partielle.
Tout en dressant un catalogue de ces immigrants,
nous avons voulu (car c'est le seul moyen d'observer
l'évolution du mouvement migratoire) attribuer A
chaque immigrant l'année de son arrivée. C'est ici le
terrain le plus instable. Nous ne connaissons d'une
façon certaine l'année de l'arrivée que pour 1 037
immigrants sur 3 106, soit seulement les 33,4070, ou un
sur trois. Pour tous les autres (et nous avons marqué
leur nom d'un astérisque), nous considérons hypothéti-
quement comme année de l'arrivée celle de la première
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apparition -. dans les archives canadiennes. Bien sûr, si
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cette première apparition survient A l'occasion d'une
concession de terre ou d'un mariage, l'immigrant peut
être sur les lieux depuis déjà deux ou trois ans, quoique
nous connaissions des immigrants qui ont obtenu une
terre ou se sont mariés en arrivant. En ce domaine, nous
n'avons pas voulu pousser plus loin l'hypothèse. Par
exemple, Pierre Maheust, du Perche, arrive comme
engagé en 1651 et Jean Trudelle, aussi du Perche,
apparaît pour la première fois en 1655 à l'occasion de