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patentes, afin de localiser le lot concédé. Enfin, des plans de cantons
dressés a plus grande échelle (figure 24). généralement 40 chaînes au
pouce. resultent du travail sur le terrain. Ces plans sont beaucoup plus
détaillés, notamment en ce qui a trait aux éléments naturels qui compo-
sent le paysage. Enfin, Bouchette dispose de plans A grande échelle r6a-
lisés divers moments au cours du processus de dbveloppement d'un
canton, en plus des rapports sur les lots concédés que les agents de
canton doivent lui fournir régulièrement.
L'arpenteur général ne touche h peu près pas aux affaires indien-
nes, sauf lorsqu'il y a conflit au sujet du territoire. On trouve de nombreu-
ses mentions d'arpentage de limites de missions ou d'intewentions de
l'arpenteur général à l'occasion de conflrts entre Amérindiens et colons
mais. étrangement, malgr6 l'évocation de plusieurs documents cartogra-
phiques. les archives sont presque dépourvues de ces types de plans.
Quoi qu'il en soit, Bouchette connaît bien l'espace occupé par les
autochtones à I'intkrieur du territoire organisé. Les missions et villages
amerindiens situes b l'intérieur de l'aire seigneuriale ou a proximitk des
cantons sont généralement indiqués sur ses cartes. Par contre, hors du
territoire organise, Bouchette ne fait pas mention de la présence
arn6rÏndÏenne sur les terres de la Couronne, m6me si la majorité des
Amérindiens s'y trouvent probablement. En fait, il semble que Bouchette
soit 3 l'image de son employeur et que les Amérindiens ne représentent
à ses yeux qu'un petit problème de délimitation administrative. 8ien sûr.
les prejugés le portent à minimiser la question, mais d'autres problémes
perçus comme plus importants, par exemple les difficultés économiques
ou la menace d'invasion américaine, retiennent son attention.
L'arpenteur gén6ral a également en main un certain nombre de
plans de lots, soit parce qu'ils appartiennent à la Couronne, soit qu'ifs
contiennent un équipement intéressant pour l'État. Par exemple, on trouve
au Bureau de I'arpenteur général des plans d'installations industrrelles,
comme des moulins, des plaris de fermes gouvernementales, des plans
d'installations portuaires et maritimes, sans compter les nombreux plans
des quais de la basse-ville de Québec et d'un certain nombre de phares.
Compre tenu de l'échelle de ces documents -quelques dizaines ou cen-
taines de pieds au pouce -, il lui est impossible de reproduire I'lnforrna-
tion fournie par ces plans. si ce n'est localiser certaines installations. tels
les télégraphes.