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RELATION  DU  SIÈGE  DE  QUÉBEC



                                           Depuis que les Anglois ont conimend les hostillités du Canada, on sait
                                      des  différentes disposjtions qii'lls ont fait pour  s'en  rendre  maitre, les  for-
                                       ce5 immenses qu'ils ont rassemblés  dans le haut  du cantinent  pour attaquer
                                      nos établissements de ce côté, et celles qu'ils  préparaient à faire monter  le
                                       fleuve 1st. Laurent  pour  assiéger en mkme tenips Qii'ébec.
                                           Nous aprimes les 17 et 19 mai  dernier par  difiérents rapports des <:a-
                                       pitaines  d'une petite flotte marchande, partie de Rordeau  sous le convoy de
                                       hl. Kanon,  par trois navires  sortis de Rochefort sous le commandement de
                                       M. de Vauclin  et par  hZ.  Sauvage capitaine d',une frtgatte partie de Br€st,
                                       qu'une  escadre angloise les suivoit dans le  fleuve.  On avoit  d4jB ébé pré-
                                       venu  de l'entreprise  que les  Eainemis projettoient pour le printems par des
                                       Acadienî(1)  prisonniers  à  la  Nouh,elle  Angleterre  d'ou  ils  s'étoient  s;iu-
                                       vés.
                                           M.  le Marquis de Vaudreuil, gouverneur générai,  était  alors  à  Mont-
                                       réal,  où  il n'étoit  occupé depuis le  printemps que <le tous les  moyens  pra-
                                       tiquables  pour mettre en  bon  état de deffense les  Postes  avances.  II  avait
                                      envoyé d Niagara  1500 horniiirs sous Ir corniriandement de M. Poucliar  (2),
                                      cap. au Reg de Eearn. qui a  fait fortifier ce  fort, et il avait fait passer des
                                      ordres à hl. de Lignery, capD de la  colonie. qui omniandoit  à la Belle  Ri-
                                       vière, de se replier à riagara avec enviroii :3000 honimes qu'il devait avoir,
                                       II. le Chevalier de la Corne aussi capitaine de la colonie étoit aussi detache
                                       avec environ 1500 hommes pour garder le dessu- des Rapides, di1 coté de la
                                       Présentation  sur  le  lac  Ontario.  91.  de  Elourlamarque,  Brigddier  d'iri-
                                       fanterie.  était  chargé  de  la  deffense  de  Carillon  avec  5ûûO  Iicim-
                                       mes  (3) qui  devoient  être  soutenus  de  1200  autres  qui  étoient  au
                                       fort  St-Jean,  à  l'entrée  du  lac  Champlai'n,  aux  ordres  de  :.I.
                                       Riga&   de  Vaudreiiil,  indépmdamment  des  Sauvages  commandPs
                                       par  M.  de  la  Corne  de  Chapte.  M. le  Marquis de Vaudreuil ayant
                                       donc règlé  toutes  ses dispositions  pour  la  partie  supérieure  du Canada. et
                                       détermini'é les apératio'ns dont  il  laissoit le soin à (hl. de Lévy,  Maréchal de
                                      camp,  pour  la  deffense de  l,îontréal, adressa  ses <irdres à  1%. le  Marquis
                                       de Montcalm à Quékc pour accéiérer tous les arrangenimis qu'il  avoit déji
                                       pris depuis longteni~is pour  s'opposer aux puissants efforts des  ennemi!; et
                                       il se rendit lui-même dans la capitale trois jours  après.
                                           Pen,dant qu'i~l travailloit  avec N.  Bigot,  Intendant de la  Colonie  it  la
                                       distribution  des faibles ressources  du pais et à assurer  la  subsistance dans
                                       tous  les gouvernements  relativement  au plan  d'arrangement  arrsté par  cet
                                       Intendant  qui de son  ciité  sëtoit  occupé du ménagement  des  vivres,  des
                                          (1)   Dans  Le  Cxte  de  IRsL  on  !il;  "deux  sosdiens".
                                          (2) Sic  povr  I. Pouehot.
                                          (3)  Le  -te   de  1861 dil:  500  hommes.
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